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L'ORIGINE ET LES
CARACTÈRES
DES GISEMENTS DE FER SCANDINAVES
tite, avec du grenat, de l'épidote et, plus accessoirement, de la hornblende, du pyroxène, un peu de mica ou de feldspath, c'est-à-dire une sorte de quartzite ferrugineux, passant progressivement aux quartzites pauvres regardés comme stériles et parfois assimilable aux itabirites du Brésil. En raison de la forte teneur en silice, la proportion de fer n'est guère que de 30 à 40 p. 100, quoiqu'elle puisse localement atteindre 55. Ce fer est surtout à l'état d'oligiste, qui est environ dix fois plus abondant que la magnétite. On trouve, en même temps, une teneur en manganèse très variable (en partie, à l'état de magnétite manganésifère) : teneur presque insignifiante dans le Sud, arrivant souvent à 3 ou 5 p. 100 dans certains gîtes du Nord (Ofoten et Salangen). Comme impuretés, le phosphore est dans une proportion moyenne de 0,2 p. 100. Il se présente en apatite, pour la plus grande partie dans le quartz, ce qui facilite sa séparation magnétique. Le soufre est très peu abondant (0,01 à 0,025 p. 100); le titane fait défaut.
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Ce n'est pas ici le lieu d'étudier dans sa généralité la question si intéressante des associations minéralogiques entre le fer et le phosphore, que je me propose de développer dans un ouvrage en préparation sur la Géologie chimique (ou interprétation chimique des phénomènes géologiques) ; mais il convient tout au moins de traiter, avec quelques détails, la question spéciale des minerais de fer phosphoreux Scandinaves, en ajoutant, aux indications déjà données incidemment dans les monographies précédents, des renseignements complémentaires, notamment sur certains gisements flloniens, où l'apatite domine parfois presque à l'exclusion du fer, et tirant, autant que possible, les conclusions de l'ensemble des faits observés. Si l'on examine une série d'analyses de minerais de fer Scandinaves, pour y chercher la teneur en acide phosphorique (*) — teneur qui est toujours particulièrement bien dosée à cause de son importance pratique — on ne peut manquer d'être frappé de l'extrême irrégularité de cette teneur. Les variations vont, on peut le dire, sans sortir des gisements de fer exploités, de 0 à 100p. 100 de phosphate, puisqu'il existe : d 'une part, des minerais absolument purs en phosphore et, de l'autre, des masses d'apatite au cœur même des grands amas ferrugineux de Laponie. Cherche-t-on les causes de ces variations, on désespère d'abord de les trouver, et il est probable qu'en effet il faut faire une grande part à des circonstances tout à fait accidentelles, qui nous échappent; néanmoins, en s 'éclairant par la comparaison avec les autres gisements de fer dans le monde, ou arrive, ainsi que nous le verrons tout à l'heure dans les conclusions de ce chapitre, à démêler certaines influences d'ordre général, qui pa-
CHAPITRE IV. LE ROLE DU PHOSPHORE DANS LES MINERAIS DE FER SCANDINAVES (*).
Parmi les éléments associés normalement au fer, l'un des plus habituels et le plus important peut-être à considérer d'un point de vue industriel est le phosphore. (*) Il y aurait lieu également d'étudier spécialement le rôle du titane clans ces minerais ; je rappelle que cette partie du sujet a déjà été traitée ici même (janvier 1903). Je dirai tout à l'heure quelques mots des autres substances accessoires moins' importantes, que renferment les gîtes de fer. ,
(*) On sait que l'on passe de la teneur en phosphore à la teneur en acide phosphorique en multipliant par 2,29 ; de l'acide phosphorique au phosphate de chaux en multipliant par 2,18 ; ou, inversement, du phosphate à l'acide phosphorique en multipliant par 0,438, de l'acide phosphorique au phosphore en multipliant par 0,436.
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