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L'ORIGINE
ET LES
CARACTÈRES
lions plus haut à propos de Kirunavara, ont dû être soumis, à la fois, à des actions calorifiques et dynamiques, et à des influences de pneumatolyse, tenant aux fumerolles dégagées par les magmas fluides, dont les mouvements du sol les avaient rapprochés. C'est alors que se serait produite la venue de toutes ces granulites et quartz connexes, qui recoupent en filons la plupart des gîtes suédois (*). En même temps, devaient se dégager tous les minéralisateurs habituels, les chlorures, sulfures, carbures, etc., dont il est peut-être permis de retrouver la trace dans les minerais actuels : éléments accompagnés par une grande quantité d'eau, qui devait se dissocier en présence de divers minéraux des roches. Le rôle du chlore dans le métamorphisme des minerais de fer n'est pas improbable, comme je l'ai déj à fait remarquer. On sait, en effet, quelle est l'action cristallisante de l'acide chlorhydrique sur le fer. Cet acide chlorhydrique lui-même, une expérience connue de Gay-Lussac le montre mis en liberté par la réaction des silicates sur le chlorure de sodium en présence de la vapeur d'eau. Avec cette vapeur et de l'oxyde de fer amorphe, il y a production d'oligiste. Peut-être donc sommes-nous en droit de supposer que la cristallisation générale du fer dans nos gisements (*) On retrouve de même, à Ammeberg, la granulite à microcline recoupant les intercalations de blende et galène dans les gneiss, qui apparaissent ainsi à peu près contemporaines des minerais de fer que nous étudions et peut-être même en relation d'origine avec eux. On a quelquefois considéré ces veines de granulite, pegmatite ou quartz, comme un simple phénomène secondaire sans aucun rapport avec les manifestations éruptives ou internes. Cette idée va avec celle qui attribue les hydrocarbures à une distillation de matières organiques. Elle me semble peu vraisemblable et nullement en rapport avec ce qu'on peut observer dans nos régions françaises, où l'origine interne des granulites et leur richesse en minéralisateurs apparaissent bien plus, nettement qu'en Scandinavie.
DES
GISEMENTS
DE
FER
SCANDINAVES
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a pu être favorisée par des réactions chlorurées, dont on retrouverait la trace dans le chlore des apatites et celui des wernérites connexes : le phosphate de chaux de ces apatites pouvant, d'ailleurs, être, ou d'origine sédimentaire, ou d'origine filonienne. Évidemment, pour opérer cette .transformation d'un phosphate sédimentaire en chloroou fluo-phosphate, aucun apport interne n'est nécessaire, et M. Carnot a montré comment les ossements subissaient une fluatisation par simple séjour dans le sol; mais, en ces gisements métamorphiques et pénétrés de granulites en tous sens, il est naturel de penser aux filons d'apatite, que l'on rencontre, en d'autres points delà Norvège, comme Oddegaarden, intercalés dans une série de granulites, recoupant les unes, recoupés parles autres, et en relation probable avec elles, en même temps qu'avec les gabbros dont elles dépendent peut-être, ou encore aux apatites des roches éruptives, telles que les granités stannifères ou les trachytes de Jumilla. Cela ne veut pas dire que le phosphore ait été, en général, introduit ainsi dans les minerais; il pouvait, il devait même en préexister la majeure partie dans le sédiment ; mais une telle réaction a pu également jouer un rôle, et nous en avons un commencement de preuve quand nous observons des granulites à apatite au milieu du minerai, comme dans le cas de Vâlkomman, ou dans les exemples qu'a rassemblés et cités M. Lundbohm. En outre, on trouve, dans plusieurs des gisements étudiés, des traces de fluorine en relation bien probable avec les pegmatites, par exemple à Gellivara (*), au mur de Tingvalls kulle, et à Griingesberg, avec association de béryl. Peut-être aussi des manifestations sulfurées se sont(*) Dans les minerais de fer de Port-Champlain, aux Etats-Unis, M. Kemp signale des fluorines en masse.