Annales des Mines (1903, série 10, volume 4) [Image 114]

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vallées abordables et beaucoup mieux étudiées. C'est dans ces couches crétacées et tertiaires que se trouve le pétrole. On a trouvé de l'asphalte et des suintements de pétrole en un très grand nombre de points sur leurs affleurements, et c'est à proximité de ces points que se sont concentrés les centres d'exploitation. Centres pétroliers. — Les anciens centres, qui jusqu'en 1897 fournissaient la majeure partie de la production, se trouvent le long des plissements du Sud de l'État, sur les anticlinaux Est-Ouest de la région de Los Angeles. Là les principaux groupes de puits sont : le groupe de Puente Hills, sur les deux flancs de l'anticlinal qui constitue la Sierra Santa Anna ; celui de Los Angeles, situé dans la ville même, sur le flanc Sud de la Sierra Santa Monica ; celui du comté de Ventura, qui s'étend sur le flanc Nord de la Sierra Santa Susanna, et sur des anticlinaux moins réguliers situés au Nord de la rivière Santa Clara; enfin celui de Summerland, dont les meilleurs sondages ont été faits sous l'Océan dans des couches qui s'appuient sur le flanc Sud de la Sierra Santa Inès. Les nouveaux gisements sont situés plus au Nord, dans la partie régulière de la Californie centrale, sur les bords Est et Ouest de la Grande Vallée. Sur le bord Est est le grand centre de Kern River, qui a fourni, l'an dernier, les deux tier de la production de l'État. Là les couches pétrolifères sont à peu près horizontales, pendant très légèrement à l'Ouest. Sur le bord Ouest de la Vallée, en face de Kern River, sont les deux groupes de MacKittrick et de Sunset, séparés par celui de Midivay, peu développé encore. Là encore, malgré la proximité des premiers escarpements de la Sierra de la Côte, les couches sont horizontales. A 140 kilomètres au Nord, du même côté de la Vallée, est le groupe de Coalinga, qui tire son pétrole de couches très redressées.

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Les groupes que nous venons de passer en revue sont les seuls qui soient vraiment productifs. Il faut signaler cependant d'autres affleurements reconnus dans le prolongement des précédents vers le Nord. Il y a de nombreux suintements et quelques puits à Cohisa, sur le bord Ouest de la Vallée. Les couches riches y sont d'âge crétacé. Tout au Nord, près de Shasta, là où les deux Sierras se rejoignent, on a trouvé des imprégnations d'huile minérale. Ainsi, sur les 600 kilomètres de longueur de Sunset à Shasta, le flanc Ouest de la Grande Vallée est jalonné de suintements de pétrole plus ou moins abondants. Il y a encore des indications de pétrole sur la côte, au Nord de San-Francisco, à la baie de Bolinas, à la pointe Arena et jusqu'au comté de Humboldt au Nord. En résumé, les exploitations de pétrole productives se trouvent : d'une part, le long de plusieurs rangées d'anticlinaux parallèles et peu larges, sur un seul de leurs flancs ou sur les deux, dans le Sud de l'État; d'autre part, dans les couches qui forment le sous-sol de la Grande Vallée, dans la partie horizontale de ces couches, à l'extrémité Sud de la Vallée, et dans leur partie redressée, plus au Nord. II. Terrains pétrolifères.

Les renseignements géologiques sur les couch-es pétrolifères ne sont pas très abondants. Ceux qui suivent ont été extraits, pour la plupart, d'un rapport de M. W.-L. Watts, publié par le Geological Survey des États-Unis en 1900. La région la mieux connue est celle du Sud (voir la carte fig. 2, Pl. IX), où l'on retrouve, dans les couches de Puente Hills, de Los Angeles et de Ventura, une série