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L'INDUSTRIE
DU
PÉTROLE
EN
CALIFORNIE
assez constante. Le niveau pétrolifère le plus élevé y est un conglomérat avec fossiles néogènes, surtout pliocènes. Ce conglomérat ne contient du pétrole que par places ; en effet, au-dessous se trouve une assise de schistes, dont la partie supérieure est imperméable et qui n'a laissé passer le pétrole que par quelques fractures. Il y a discordance entre le conglomérat et ces schistes. Cette discordance correspond-elle à la discordance générale entre le pliocène et le miocène, ou bien s'est-elle produite pendant le pliocène? C'est ce qu'il est difficile de savoir, caries fossiles des schistes sont indiqués comme néogènes, sans spécification. La partie supérieure des schistes est, comme nous l'avons dit, imperméable; mais les parties moyenne et inférieure sont interstratifiées avec des bancs de sables et de grès pétrolifères. Les bancs inférieurs sont les niveaux les plus riches de la région. Au-dessous de ces schistes on trouve un grès blanchâtre miocène qui contient aussi du pétrole. Ces trois termes : conglomérat, schistes, grès, forment une série constante dans toute la région; le pétrole s'y trouve à toutes les hauteurs, mais surtout vers la base des schistes. C'est de cette zone, limite du miocène et du pliocène, qu'est tirée la majeure partie du pétrole de Puente Hills, de Los Angeles et de la Sierra Santa Susanna. Au Nord de la rivière Santa Clara, cette série existe encore et est productive, mais elle est prolongée en profondeur par d'autres couches pétrolifères. Le grès blanchâtre y repose sur des schistes gris et blancs, qui deviennent plus foncés vers leur base, et où sont intercalés des lentilles ou de minces couches de calcaires bitumineux. Les fossiles y sont miocènes et éocènes. Audessous est une mince couche de grès fauve ; puis viennent un grès brun, un grès blanc et un grès jaunâtre, tous plus ou moins schisteux et contenant tous des fos-
L'iNDUSTRIE DU PÉTROLE EN CALIFORNIE
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siles éocènes. Dans cet ensemble, le pétrole se trouve dans le grès brun et le grès fauve, en majeure partie, et aussi clans la partie inférieure des schistes foncés, c'est-àdire probablement dans l'éocène uniquement. On ne remarque, d'ailleurs, là aucune discordance entre l'éocène et le miocène, qui permette de les distinguer facilement. Pour les nouveaux bassins de la Grande Vallée, les renseignements sont encore moins nombreux. A Kern River, le pétrole est dans un sable lâche, miocène, surmonté par de l'argile. Son épaisseur, très irrégulière, varierait de 6 à 150 mètres. A Sunset et à Mac Kittrick, le niveau est le même. A Coalinga, il y a plusieurs couches pétrolifères, toutes très redressées. La meilleure, qui est la plus profonde, est formée de sable très lâche avec des excavations où est emmagasiné du gaz. Ce sable a été rattaché à la période éocène. A Colusa, les couches pétrolifères sont crétacées. Dans toutes ces couches, le pétrole se trouve dans des grès ou des sables lâches recouverts par des schistes, ou dans des grès interstratifiés avec la partie inférieure de ces schistes imperméables. De là est venue l'hypothèse que le pétrole, formé plus profondément, avait distillé sous l'action de la chaleur interne et s'était élevé vers les couches supérieures en profitant des fractures, s'arrêtant sous les couches imperméables pour se répandre dans les couches poreuses sous-jacentes jusqu'à ce qu'il trouvât une nouvelle fracture pour s'élever encore. Finalement, il s'est condensé dans les couches supérieures, plus froides. Cela ne préjuge rien sur l'origine même du pétrole, qu'elle soit organique ou minérale. Le pétrole, dans ce mouvement d'ascension, s'est concentré dans les parties relevées des couches où le poussait le poids des terrains sus-jacents. Il est remonté jusqu'au sommet des synclinaux et, là où ceux-ci étaient brisés, il est venu apparaître à l'affleurement; en s'y oxydant, il a donné