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INSUFFISANCE D'UN
GUIDAGE
DIAMÉTRAL CONVERGENT COMME
Pour vaincre cet entraînement à la fin des cordées, non seulement le machiniste ferme l'arrivée de vapeur, mais il renverse la marche de la machine ; celle-ci comprime alors dans ses boites à vapeur de l'air que Ton évacue peu à peu au moyen d'une soupape spéciale, et ce dispositif constitue en lui-même un moyen de freinage extrêmement puissant. Un évite-molettes existe sur la machine, mais il ne fonctionne pas pendant la période de fonçage. Cet appareil, qui a pour effet de provoquer le serrage du frein à vapeur, si la vitesse dépasse un maximum tendant vers 0 à mesure que la cage s'approche de la recette, demande à être réglé pour une profondeur déterminée et ne permet pas de monter la cage dans le chevalement, ce qui constituerait une double gêne pendant cette période. En fait, on s'en fiait donc uniquement, comme dispositif évitemolettes, au resserrement du guidage. Telles sont les conditions dans lesquelles fonctionnait ce puits lors de l'accident de décembre 1901. Par suite d'une erreur dans la position du levier de changement de marche, le mécanicien ouvrit, à la fin d'une cordée de déblais, la vapeur en grand à la marche avant, en croyant battre contre-vapeur pour arrêter la machine. La vitesse s'accéléra aussitôt. La cage descendante vint se poser violemment au fond du puits, où elle écrasa un des neuf ouvriers occupés au fonçage. Quant à la cage montante, franchissant la partie resserrée du guidage, elle vint heurter les poutres situées sous les molettes, puis retomba sur les taquets de sûreté après rupture de l'attache du câble. Le cadre supérieur de la cage, qui seul avait assez de longueur pour porter sur ces taquets, se brisa sous le choc, et la cage tomba en morceaux jusqu'au fond du puits, blessant plus ou moins grièvement trois autres ouvriers. Les constatations faites après l'accident nous ont donné
DISPOSITIF
ÉVITE-MOLETTES
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la certitude que la cage, malgré le resserrement du guidage, était montée jusqu'aux poutres qui protègent les molettes. Les rails-guides, solidement assujettis par des tirants, n'avaient cependant pas été écartés et n'avaient subi aucune déformation par suite du passage de la cage. Par contre, les mains de guides, sur lesquelles, avec le guidage Briart, porte tout l'effort de coincement, n'avaient pas pu résister à la pression latérale ainsi développée. Les deux mains de guides supérieures ont été arrachées de leur traverse. L'une a eu ses quatre boulons cisaillés et a été retrouvée intacte sur le sol. L'autre a été retrouvée brisée par le milieu ; trois des boulons avaient été cisaillés et le quatrième était encore adhérent à l'une des moitiés de la main de guide, avec un morceau de l'âme de la traverse. FIG. 2.
Des arrachements s'étaient d'ailleurs produits dans cette traverse au droit de tous les trous de boulons extrêmes. Cherchons, par un calcul simple, et analogue à celui de 1 équilibre du coin, à évaluer les efforts auxquels ont été soumises ces pièces. Soit (fig. 2) la cage ABCD en équilibre entre les guides convergents GG, G'G', sous l'action de l'effort de traction T et des réactions des guides. Soit P la composante normale de chacune de ces réactions, et soit / = tang <p le coefficient de frottement des mains de guides A et B sur 'es guides. Soit enfin a l'angle d'inclinaison des guides sur la verticale.