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RICHESSES MINÉRALES DE
LA NOUVELLE-CALÉDONIE
néralisés. La fig. 2 de la Pl. XII figure approximativement la disposition des différents travaux exécutés au Plateau de Thio ; les carrières actuellement en activité sont les carrières des groupes Sauta-Maria, Sans-Culottes et Moulinet. On en arrive ainsi actuellement à être obligé d'extraire en moyenne 10 à 11 mètres cubes, comptés une fois abattus, soit une quinzaine de tonnes de roche, pour en retirer une tonne de minerai trié atteignant une teneur de 6 1/2 a 7 p. 100. Le triage comprend, d'une part, un scheidage à la main permettant do mettre à part les plus beaux morceaux, qui constituent le minerai d'enrichissement, puis un criblage à une maille convenable (10, 15, ou 20 millimètres suivant la nature du minerai) destiné à séparer tous les morceaux volumineux, pratiquement pauvres en nickel, des fragments minéralisés, qui, beaucoup plus désagrégés et plus friables, se rencontrent en proportion dominante parmi les plus petits morceaux. Pour donner une idée de l'importance du gisement, nous renverrons à la fig. 2 de la Pl. XII, qui indique l'étendue sur laquelle se développent, ou se sont développées, les différentes exploitations, et nous ajouteronsqu'ilrésulte des renseignements que nous avons pu recueillir qu'elles auraient produit jusqu'ici près de 250. 000 tonnes de minerai au total, soit une moyenne de 10.000 tonnes environ par an, et qu'elles auraient livré, au cours de certaines années de prospérité de la période de 1890-1894, jusqu'à 25.000 et 30.000 tonnes. L'exploitation se poursuivait au moment de notre passage sur le pied de 700 tonnes par mois. La teneur des minerais produits était au début de 10 p. 100 et même de 12 p. 100, tandis que, pour conserver une telle teneur au produit à exrédier, on était amené à jeter beaucoup de minerai qui, aujourd'hui, serait considéré comme excellent; cette teneur a, depuis lors, été abaissée d'abord à 8 p. 100, puis à 7 p. 100 et maintenant aux environs de 6 1 /2 p. 100.
LES MINES
DE
NICKEL
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Au cours des quelques dernières années, les extractions du Plateau de Thio ont été en diminuant; elles se poursuivent encore aujourd'hui, malgré la quantité considérable de stérile qu'il faut abattre et dont l'abatage en roche dure est fort coûteux, grâce à l'existence de toutes les installations de transport, de logement d'ouvriers, etc., qui peuvent être considérées comme déjà largement amorties. Il semble que l'exploitation atteigne aujourd'hui la limite à laquelle elle est rémunératrice. Les gisements de la vallée de la Dothio appartiennent au même type que ceux du Plateau de Thio ; situés sur la crête étroite qui s'élève à quelque 400 mètres d'altitude entre le rivage de la mer et la rive gauche de la rivière Dothio, et dans un massif de péridotite foncée très dure et très cristalline, ils sont, eux aussi, essentiellement constitués par des filonnets et enduits de minerai compact riche, mais très disséminé; l'exploitation, relativement peu active, qui s'y poursuivait au moment de notre passage, en extrayait avec peine des minerais à teneur suffisante dans l'ensemble. La mine Toumourou, située sur la rive gauche de la rivière de Thio, et à quelque 5 ou 6 kilomètres à l'amont de Thio, est dans des conditions analogues. Tout autre est le gisement de la mine des Bornets, située entre 500 et 600 mètres d'altitude sur l'un des contreforts du massif du mont Douétampo, qui domine la rive gauche de la rivière Nembrou, à peu de distance do son confluent avec la rivière de Thio. Là l'exploitation, entreprise depuis quelques années seulement, se poursuit sur des minerais bréchoïdes complexes qui appartiennent aux types que nous avons décrits sous ce qualificatif : de larges fronts de taille étagés en gradins abattent, immédiatement au-dessous des argiles superficielles, l'ensemble que constituent des blocs de péridotite fortement serpentinisée, disloqués et isolés au milieu d'un