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RICHESSES MINÉRALES
DE
LA NOUVELLE-CALEDONIE
serpentineux isolés qui s'élèvent brusquement de plus de 1.000 mètres au-dessus delà côte Ouest, reposant sur une base de terrains sédimentaires dont la surface légèrement mamelonnée descend en pente relativement douce vers la mer, et présentant assez bien, avec ses parois abruptes dans toutes les directions, l'aspect d'un massif rapporté. La présence du nickel paraît avoir été constatée sur la plupart d'entre ses différents contreforts, puisque presque toute la surface qu'il occupe, soit environ 6.000 hectares, est recouverte par une série de périmètres miniers ; deux exploitations y sont en activité aujourd'hui : l'une sur le contrefort le plus occidental et l'autre sur l'un des contreforts méridionaux. La première d'entre elles, qui a lieu sur la mine Étoile-du-Nord, en est à la période de début des travaux: on y ouvre une série de chantiers entre les cotes 550 et 650 environ ; plusieurs d'entre eux n'étaient au moment de notre passage qu'à peine attaqués, cherchant à suivre ici ou là des traces plus ou moins vertes. Le minerai qui avait été abattu jusque-là était surtout constitué par des masses poudreuses décomposées et par des fragments et enduits verts. Nous avons noté sur cette mine la présence, auprès des têtes rocheuses nickelifères, non seulement d'un peu de minerai de cobalt, mais encore d'un bloc de minerai de chrome du type dit fer chromé « piqué » . En même temps que l'on commençait les travaux d'exploitation de la mine, on achevait la construction des moyens de transport pour le minerai; ils comprendront essentiellement un grand plan incliné aérien de 1.470 mètres 'de longueur, rachetant une différence de niveau de i-75 mètres, et une petite voie ferrée de 4 kilomètres reliant le pied de ce plan au bord de la mer. La mine Koala,, que l'on rencontre un peu plus à l'Est, présente une minéralisation plus riche : les chantiers ou l'on suit, au milieu des blocs plus ou moins déchiquetés de la péridotite, des concrétions vertes épaisses et de belle
LES
MINES DE
NICKEL
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teneur, sont assez fréquents ; ces concrétions ont d'ailleurs toujours des allures peu régulières, et nulle part on ne voit de filons nets ; mais dans certains chantiers nous avons observé l'indication de sortes de cheminées où semblent avoir circulé les eaux minéralisantes, donnant lieu à des concrétions ici plus ou moins stalactiformes, là à structure en nid d'abeille. Mais, à côté de ces minerais bien définis, on exploite quelques masses de ces serpentines altérées nickelifères de couleur claire et de consistance cireuse, spéciales aux gisements de la côte Ouest, que nous avons décrites ci-dessus. Elles apparaissent ici en masses présentant souvent des dimensions de plusieurs mètres, parfois même de plusieurs dizaines de mètres dans tous les sens, qui se montrent au milieu des produits décomposés plus ou moins friables, et qui tranchent sur ceux-ci par une apparente homogénéité et par une certaine consistance. C'est de lamine Kaala que provenait l'échantillon à teneur de 18,3 p. 100 à sec, dont nous avons donné l'analyse ci-dessus (p. 380) ; rappelons cependant que de tels minerais ont le sérieux inconvénient de retenir beaucoup d'humidité, ce qui augmente le poids mort à transporter. Au point de vue des transports du minerai, la mine Kaala se trouve dans des conditions tout à fait analogues à la précédente, dominant la mer de plus de 600 mètres, et située à une distance horizontale de 6 kilomètres seulement du rivage. Mentionnons encore que l'un des contreforts orientaux du Kaala a été le siège d'une troisième exploitation, celle de la mine Asie, qui s'est poursuivie en 1899 et 1900 aux environs de 1.000 mètres d'altitude. Les minerais que l'on y rencontrait étaient, parait-il, presque uniquement constitués par des silicates verts en filonnets et concrétions, <l u il fallait aller chercher au milieu de blocs d'un abatage coûteux ; d'autre part, les frais de transport, tant par de simples câbles aux pentes très raides qui donnaient lieu à