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NOTICE SDR M. E. LAMÉ FLEURY
travaux, fait un fidèle de nos grandes bibliothèques. A cette première époque, il avait été notamment assidu à la Bibliothèque des Avocats, où, à certaines périodes, on le vit presque chaque jour travaillant à la même place sans communiquer avec personne dans ce monde du Palais, où si volontiers l'on cause et où, malgré la quasi similitude des occupations, il ne voulut jamais connaître personne. Il avait abandonné ses habitudes à l'époque de ses grandes situations administratives. Il y revint après la retraite, et ceux qui avaient remarqué, trente ans auparavant, ce travailleur taciturne, auraient pu croire que c'était d'hier qu'il avait quitté la place. Il eut cette heureuse fortune de ne pas connaître les défaillances de l'âge; il était resté entier malgré ses quatre-vingts ans, lorsque la mort passa et le prit par la main. Il voulut que ses obsèques eussent la simplicité de toute sa vie. Cet homme, qui avait occupé les plus hautes situations administratives, dont les publications incessantes avaient profité à tant de gens, repoussa tout apparat et tint à n'être accompagné que par ceux-là seulement qui avaient eu avec lui les rapports les plus intimes. Et combien peu ils étaient! Et combien cependant, qui se seraient fait un devoir de lui rendre les derniers honneurs, n'ont appris sa mort que par les journaux, en regrettant de n'avoir pu marquer leur profonde estime pour sa droiture et son caractère ! Si le bonheur auquel nous pouvons prétendre ici-bas consiste à mener une vie conforme à nos désirs, on peut dire que Lamé Fleury fut heureux. Il le méritait, car il fut un travailleur et un sage.
RICHESSES MINÉRALES DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE
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RAPPORT A M. LE MINISTRE DES COLONIES SUR
LES RICHESSES MINÉRALES DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE Par M. E. GLASSER, Ingénieur au Corps des Mines. (Suite) (*).
TROISIÈME PARTIE.
LES MINERAIS ASSOCIÉS A LA FORMATION DES SERPENTINES NICKELIFÈRES.
CHAPITRE PREMIER. LES MINERAIS DE
COBALT.
A. — GÉNÉRALITÉS. — HISTORIQUE.
Comme nous l'avons déjà mentionné ci-dessus, le cobalt, ce compagnon presque inséparable du nickel, dont ses propriétés chimiques le rapprochent si étroitement, paraît avoir coexisté avec le nickel dans son gisement primitif en Nouvelle-Calédonie. En effet, d'une part aucun des minerais de nickel de la colonie n'est exempt de cobalt ; et, d'autre part, les péridotites dites stériles, (*) Voir suprà, t. IV, p. 299 à 392 et p. 397 à 536.