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AFFAISSEMENTS PRODUITS PAR L'EXPLOITATION DU SEL
l'espace annulaire compris entre ledit tubage et le terrain. Après la prise du ciment, on essaya de mettre le sondage à sec. On constata que la venue d'eau était encore d'environ 3 litres par minute. On reprit alors au trépan l'attaque du bouchon de ciment sur une hauteur de 1 mètre et un diamètre de 0 m ,40, on descendit dans le trou un nouveau tubage de 0 m ,35 et on cimenta l'espace annulaire compris entre les deux tubes. Après la prise du ciment, le sondage fut mis à sec en quelques coups de soupape, et il y resta pendant plusieurs jours. Le travail d'étanchéité avait donc parfaitement réussi, grâce aux soins apportés dans son exécution par l'équipe de sondeurs. « Le 6 novembre, on reprenait le forage au trépan sur un diamètre de 0 m ,35 et, deux jours après, à la profondeur de 48 m ,50, la sonde tombait dans une cavité de 0 m ,50 de hauteur, en même temps que le niveau de l'eau dans le tube montait soudainement jusqu'à 3 mètres du sol. Cette cavité surmontait une couche de sel de 13 mètres d'épaisseur que le sondage traversa jusqu'à 62 mètres de profondeur; après, il ne rencontra plus, jusqu'à la profondeur de 81 m ,80, que des argiles rouges ou grises bien compactes, très dures, sillonnées de veines plus ou moins verticales de sel rouge fibreux. . « Le sondage de reconnaissance n° 1 venait donc de mettre en évidence d'une façon très nette, à la profondeur de 48 m ,50, l'existence d'une couche de sel de 13. mètres de puissance, déjà dissoute, à la partie supérieure, sur une épaisseur de 0 m ,50. Et ce résultat avait quelque chose de rassurant en soi puisque, étant donnée la grande proximité entre le sondage et la zone affaissée, il prouvait que les mouvements de surface prennent naissance sans que le vide créé par la dissolution ait atteint un grand développement (de 0 m ,50 à 1 mètre probablement). « Des expériences d'épuisement furent faites pendant plusieurs heures ; l'eau marquait de 23° à 23°, 5 B. et le
EN MEURTHE-ET-MOSELLE
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niveau dans le sondage variait à peine de quelques mètres malgré que le débit fût de 25 à 30 mètres cubes à l'heure ; le sondage communiquait donc, à n'en pas douter, avec une nappe d'eau souterraine très étendue. « Un autre résultat non moins intéressant fut fourni par des recherches prolongées plusieurs jours, sur la relation possible entre le sondage de reconnaissance et les sondages n os 4 et 5 ouverts dans la concession de Dombasle, à une distance de 1.000 mètres. Un enregistreur automatique de niveau avait été placé sur le sondage de reconnaissance ; on remarqua que la courbe indicatrice accusait une dépression toutes les fois que l'on mettait en marche les sondages de Dombasle, et inversement : ainsi le tracé enregistré montre que le niveau dans le sondage de reconnaissance a baissé, le 22 novembre, de dix heures du matin à une heure du soir, aussi longtemps que fonctionnaient les pompes de Dombasle, pour remonter ensuite après leur arrêt et reprendre son état primitif jusqu'au 23 novembre, à trois heures du soir, où il baissait de nouveau après la mise en marche des pompes. « En résumé, on peut dire que le sondage de reconnaissance n° 1 était venu confirmer des faits rendus très probables déjà par ce qu'on savait du mode de progression de l'affaissement du Béhard; mais, au moins, il avait le mérite de faire disparaître à jamais des suppositions auxquelles certaines personnes restaient attachées, telles que dissolution de lentilles de gypse, et surtout il devait permettre dans l'avenir de suivre la rapidité de dissolution de la couche du sel jusqu'au jour où l'affaissement prendrait naissance en ce point. « Ce sondage avait coûté 7.000 francs. « Sondage de reconnaissance n" 2. — S'il avait été très intéressant de déceler le phénomène souterrain de dissolution à son origine et de mettre en évidence l'existence d'un vide, alors que les couches de recouvrement