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RICHESSES MINÉRALES
DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE
voir de M. Piroutet, qui considère ces dépôts comme des dépôts de rivages soulevés. Quoi qu'il en -soit, nous n'avons nulle part observé, et personne n'a pu nous désigner, «de gisements de gypse en bancs compacte (qui seraient d'une exploitation beaucoup jilus aisée), 'et nous ne l'avons rencontré qu'en agrégats cristallins disséminés dans l'argile, tantôt très abondant,' tantôt plus rare, ou bien encore isolé à la surface du sol, mais provenant directement de tels gisements. Il serait ingrat d'aller chercher le gypse au milieu de cette argile très grasse et collante ; mais, à la surface du sol et le long de tous les petits ravins qui la découpent, les eaux superficielles ont accompli ce travail, laissant le sol jonché d'innombrables plaquettes cristallines de gypse qui reluisent au soleil. Étant donné les espaces importants sur lesquels se dévéloppe cette formation, il ne serait pas «malaisé d'y ramasser à peu de frais des 'tonnes de gypse. Le jour où la consommation en deviendrait réellement très importante, il deviendrait peut-être nécessaire d'aller le chercher au 'milieu de l'argile, et cela «ne laisserait pas d'exiger un débourbage pénible. 'Si donc 11 apparaît qu'au début il serait très aisé de se procurer le gypse à bas prix, et de l'avoir rendu à l'usine de fusioiràum prix inférieur à celui de 40 francs par ;tonne donné autrefois et que nous avons cependant adopté 'pour nos évaluations de 'frais de :fusion, il pourrait ultérieurement devenir un peu plus onéreux d'exploiter ces gisements de gypse, -Un édhautillon bien débourbé, provenant de ces gisements, dt analysé par M. Moore, a montré la composition suivante : Sulfate de chaux Silice Sesquioxyde de fer.. Alumine
95,22,p. 100 2,20 '1,61 •1 ,03
Soufre 17,5 p. 100
GISEMENTS MÉTALLIQUES DIVERS
h.
— HUILE
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MINÉRALE.
Il nous reste enfin à mentionner une constatation intéressante faite, il y a cinq ans, aux environs de Koumac. Au fond d'un trou de quelques mètres de profondeur creusé au jiied du massif serpentineux du Piton de Pandop, au milieu des schistes serpentineux, c'est-à-dire, au milieu des produits serpentineux laminés qui se rencontrent au contact des péridotites et de leur soubassement schisteux, on a trouvé fortuitement de l'eau recouverte d'une légère couche d'huile minérale; en creusant un peu plus profondément, on a découvert do petites fissures du terrain d'où suintait un peu d'huile. Le puits de 7 mètres de profondeur qui avait été ainsi foncé s'étant rempli d'eau, on entreprit de pratiquer une tranchée pour l'assécher, mais' ce travail n'a pas été terminé; on a en outre commencé, dans des conditions où il ne pouvait aboutir à rien, un sondage arrêté après un très petit nombre de mètres. Aujourd'hui le puits est plein d'une eau à la surface de laquelle se montrent des pellicules huileuses émettant une odeur très caractéristique ; agitant les matières qui reposent au fond du puits, on voit s'élever quelques bulles d'huile. Cette huile est un liquide d'une couleur jaune brun et d'une odeur forte ; elle brûle facilement lorsqu'on en imprègne une mèche ou un papier. Examinée par M. Moore, elle a été reconnue comme ayant une densité de 0,93; distillée à 400 degrés, elle donne 80 0/0 d'huile lourde de densité 0,928, et elle ne fournit aux températures inférieures que fort peu d'huile lampante. Telle •qu'elle est, elle constitue une huile très lourde (elle le serait peut-être moins un peu plus loin de la surface), ifonne seulement comme huile de graissage, usage pour Tome V, 1903.
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