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RICHESSES MINÉRALES DE LA NOUVELLE-CALEDONIE
points, le charbon est très pauvre en matières volatiles et se range, ou à peu près, dans les anthracites; c'est le cas d'une partie des gisements du Mont-Dore, de ceux des Bruyères (Col de Tongoué), d'Yahoué, et de Koé, d'une partie de ceux de Moindou (Couche Levât), des affleurements de Voh, etc. Bien qu'il soit fréquent que dans un même bassin les différentes couches superposées contiennent des proportions très variables de matières volatiles et fournissent toutes les sortes de charbon depuis ceux qui sont anthraciteux jusqu'aux plus gazeux, on peut se demander s'il en est bien de même en Nouvelle-Calédonie, surtout dans, des bassins aussi étroits que ceux qui s'y rencontrent et dont les couches sont aussi évidemment toutes du même âge, et s'il ne faut pas plutôt attribuer la pauvreté en matières volatiles de certaines couches, ou de certaines parties de couches, qui se trouvent être précisément toujours très voisines de massifs de roches éruptives plus récentes, à l'influence de celles-ci, de même que l'on connaît plus d'un exemple de couches de houille traversées par des basaltes et transformées en anthracite au voisinage de ceux-ci. Notons enfin qu'inversement les . charbons de la montagne de Moméa se classent à la limite des lignites et des houilles sèches. C. — EXTENSION DE LA FORMATION HOUILLÈRE.
L'extension exacte de la formation houillère ne peut pas encore être considérée comme bien déterminée, et nous n'avons pas eu le loisir de nous attacher à en fixer les limites, bien que l'aspect des grès arénacés qui accompagnent toujours le charbon doive beaucoup faciliter cette détermination, ainsi que nous l'avons indiqué.
LES GISEMENTS HOUILLEKS
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Si l'on consulte la carte géologique de M. Pelatan, on y voit, figuré approximativement par une même teinte brune (*), l'ensemble dés formations jurassiques et crétacées, qui, d'une part, ne sont pas toujours aisées à distinguer avec précision des schistes liasiques sous-jacents, et qui, d'autre part, comprennent non seulement des lambeaux, généralement restreints, de lias et de jurassique supérieur stériles, mais encore d'importantes masses éruptives. Si l'on voulait donc, par l'inspection de cette carte, se faire une idée de l'étendue des formations dans lesquelles on a rencontré, ou peut espérer rencontrer, le charbon, on s'exagérerait l'importance des richesses qui peuvent exister dans le sol de la colonie, et cela d'autant plus que les assises contenant le charbon sont les plus récentes des assises sédimentaires et ne peuvent donc pas se prolonger sous d'autres terrains quiles recouvriraient (**). Nous ne pensons pas d'autre part, encore que la chose soit théoriquement possible, qu'il faille espérer que les couches de houille se prolongent d'une façon sérieuse sous les massifs de serpentine qui, en bien des points, viennent se poser sur le sédimentaire, et surtout qu'il puisse exister au-dessous de ces massifs des réserves pratiquement exploitables. Nous ne saurions donc accepter l'évaluation de M. Pelatan, qui estime à plus de 1 .200 kilomètres carrés l'étendue de la formation houillère calédonienne. Nous rappellerons d'ailleurs qu'il ne faut pas nécessairement une telle étendue de terrains houillers réellement riches en charbon pour constituer un important bassin, susceptible de fournir une production considérable : le seul bassin (*) Nous avons reproduit ces indications sur la fig. 2 de la Pl. XI du T. IV. (**) Nous écartons ici implicitement l'hypothèse de renversements complets des couches ou de charriages, circonstances qui pourraient sans doute ,se présenter dans un pays accidenté comme l'est la Nouvelle-Calédonie, mais qui ne semblent cependant pas jouer dans sa tectonique un rôle important.