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RICHESSES
MINÉRALES DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE
ravinées aux colorations claires. Ces formations se prolongent, comme à la Nondoué, dans le fond de vallées plus ou moins resserrées entre les massifs serpentineux du mont Mou et de ses voisins ; elles sont parfois recouvertes par des alluvions récentes. Tel est le cas de la Plaine des Cailloux ou vallée de la rivière Caricouié et de la vallée de son affluent la rivière Carignan, entre le mont Erembéré et le mont Mou; on y a reconnu, suivant un rapport à la commission des recherches houillères (*), au milieu d'une formation particulièrement riche en schistes et pauvre en grès, trois couches charbonneuses présentant un pendage Nord-Est, mais constituées par « du charbon tellement impur qu'il a été impossible d'y recueillir un seul échantillon de charbon net et non mélangé de schistes ». On a également rencontré au Nord-Ouest de ces couches des affleurements charbonneux dans le grès, mais ils ne paraissent non plus avoir aucune importance. Nous n'avons pas connaissance qu'aucun travail soit, dans ces dernières années, venu donner sur ces gisements des indications plus favorables. Enfin, M. Porte a signalé (**) des affleurements de charbon très nets situés sur la rive droite de la Tamoa, au pied du mont Koungouauri. On peut donc simplement dire que l'on a constaté non seulement le prolongement du bassin crétacé jusqu'à Saint-Vincent, mais encore l'existence du charbon dans ses assises. Sans qu'on paraisse avoir exploré sérieusement les étendues encore importantes sur lesquelles s'étendent ces formations, les quelques indications que l'on a recueillies à ce sujet sont en somme peu favorables. On voit donc que, de l'ensemble du bassin de Nouméa, (*) Recueil des travaux de la Commission ci-dessus cité, p. 26. (**) hoc. cit., p. 25.
LES GISEMENTS HOUILLERS
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la région de la Nondoué peut seule être considérée comme ayant déjà donné des indications de nature à encourager l'exécution de travaux de recherches réellement sérieux, travaux qui se justifieraient d'autant plus aujourd'hui que le chemin de fer, que l'on doit mettre en exploitation jusque-là à plus ou moins bref délai, doit passer à proximité immédiate des gisements en question. B.
— BASSIN DE MOINDOU.
Interrompue enire Saint-Vincent et Tomo, par le contact direct des serpentines avec les assises du trias que l'on voit se développer assez loin en remontant la vallée de la Tontouta, la formation houillère reparait à Tomo pour se prolonger vers le Nord-Ouest, non sans quelques interruptions, jusqu'au delà de Moindou, soit sur 75 kilomètres de longueur, formant une série de bassins très voisins que nous grouperons, comme on l'a fait jusqu'ici, sous le nom unique de bassin de Moindou. D'abord étranglées entre les terrains triasiques et le massif serpentineux tout comme dans la partie orientale du bassin de Nouméa, les assises crétacées se développent ensuite plus largement en une sorte de synclinal encaissé de part et d'autre dans le trias qui, suivant la ligne Nakety-La Foa, prend un développement tel que les terrains sédimentaires occupent toute la largeur de l'île ; le bassin crétacé arrive ainsi à présenter une largeur atteignant jusqu'à 15 kilomètres ; mais il ne semble pas, du moins dans l'état actuel de nos connaissances, que ce bassin crétacé soit partout riche en formations houillères ; ce n'est guère que son extrémité Nord-Ouest qui a été jusqu'ici reconnue comme telle. Sa constitution géologique diffère peu de celle du bassin houiller de Nouméa ; les grès arénacés aux couleurs claires, mais surtout jaunâtres, y sont toujours dominants