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RICHESSES MINÉRALES DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE
et jalonnent, tout comme entre Nouméa et Saint-Vincent, les assises houillères depuis Tomo jusqu'à la vallée de la Boguen ; ils paraissent néanmoins laisser plus de place, entre eux et les schistes triasiques, tant à des formations plus grossières se rapprochant des conglomérats qu'à une importante assise des schistes gris ferrugineux qu'il faut sans doute rapporter au lias et qui est tout particulièrement développée sur les hauteurs qui séparent les vallées de la Boguen et de la Nessadiou (col de Boguen), ainsi qu'à Moindou. Les roches éruptives ne sont pas moins fréquentes dans ce deuxième bassin que dans le premier, et d'importants massifs de ces roches viennent augmenter l'étendue des terrains nécessairement stériles. Quant à l'allure générale des couches, elle est, là comme ailleurs, et l'on peut même dire comme dans toute la Nouvelle-Calédonie, malaisée à préciser, au milieu d'un grand nombre d'accidents donnant lieu à des pendages très variés ; il semble néanmoins que l'on soit dans l'ensemble en présence d'un synclinal crétacé dont le fond a été conservé entre deux bordures de terrains plus anciens ; on doit donc voir dominer au voisinage de la mer le pendage Nord-Est, tandis qu'au pied de la chaîne centrale c'est le pendage Sud-Ouest qui devrait être le plus fréquent. L'importance de ce bassin a été plus longtemps méconnue que celle du bassin de Nouméa, tant en raison de son éloignement du chef-lieu que dé son écartement plus grand de la côte, et que de sa situation dans des régions longtemps occupées par des tribus canaques peu accueillantes aux Européens. L'extrémité Sud-Est en a été aperçue par M. Garnier dans la vallée de la Ouenghi, tandis qu'il ne fait qu'en mentionner l'épanouissement Nord-Ouest à Ouaraï (Teremba-Moindou), sans même indiquer que le charbon y ait été signalé. Ce n'est, semble-t-il, qu'en 1870 que les travaux de construction de la route de
LES GISEMENTS HOUILLERS
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Teremba à Canala mirent en évidence des affleurements de charbon non loin de la vallée de la rivière de Moindou et que do premières recherches furent faites ; elles furent reprises en 1871-, à l'époque du séjour de M. Heurteau en Nouvelle-Calédonie : c'est également à cette époque quo furent découverts les affleurements du groupe de Moméa. Explorés alors avec quelque détail, et ayant paru à cet ingénieur être les gisements de la colonie qui se présentaient sous l'asepct le plus favorable, ils semblent avoir été oubliés à la suite de l'insurrection de 1878, jusqu'au jour (1886-87) où la commission des recherches houillères fît exécuter de nouvelles recherches dans la vallée de la rivière de Moindou. Enfin, récemment (1899), quelques travaux ont été repris dans le groupe de Moméa, d'abord sur le versant des collines qui descend vers la mer, et ensuite dans le fond de la vallée de la Nessadiou; ces recherches ont été promptement abandonnées. Nous indiquerons successivement ci-dessous quelles sont les régions où l'existence du charbon a été signalée et quelles sont les indications que nous avons pu recueillir à leur sujet. 1° Vallée de la Ouenghi. — Cette partie du bassin forme, comme nous l'avons dit, un étroit bourrelet entre les assises triasiques qui occupent la plaine de Bouloupari et les serpentines de la dent de Saint-Vincent et du Koungouhaou ; ce bourrelet paraît s'effiler- le long du massif serpentineux et disparaître avant le col de Kuenthio où les terrains secondaires ne forment plus qu'une bande resserrée entre les serpentines du mont Dô et les schistes anciens du Contre de l'île. Ce premier lambeau du bassin, ou plutôt ce premier bassin isolé, est donc très restreint (*), et M. Garnier ('*) Voir l'esquisse géologique dune partie de la Nouvelle-Calédonie jointe a la note de M. Piroutet, p. 150, dans laquelle l'auteur, con-