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RICHESSES MINÉRALES
DE
LA
NOUVELLE-CALÉDONIE
Si l'on cherche à rapprocher de nos constatations celles qui ont été faites par M. Heurteau, il semble bien certain que les affleurements qu'il signale au point U appartiennent au mémo système que ceux que nous avons relevés en a, b, c, d, c; ils se rapportent à deux petites couches sans doute du même faisceau, mais distinctes do celles que nous avons observées. La fouille V de M. Heurteau, dont nous n'avons pas retrouvé la trace, est sans doute peu distante delà fouille que nous notons g ; elle accusait le même pendage; mais, au lieu d'une petite couche, elle mettait en évidence une couche puissante comme celles que nous avons vues en a, b, d. Enfin la tranchée que nous désignons par la lettre / parait, à n'en pas douter, être la tranchée Yde M. Heurteau, d'autant plus que l'indigène qui nous accompagnait nous a affirmé que son exécution remontait k une époque antérieure k l'insurrection de 1878. La formation de la montagne de Moméa comprend donc une (sinon plusieurs) belle couche puissante, mais constituée par de la houille sèche ou même du lignite, au mur de laquellem existent au moins une couche peu puissante (1"',10 k l ,20) et moins puro, ainsi que différents filets charbonneux dans les argiles ferrugineuses. Cette formation parait avoir subi une dislocation extrêmement énergique, par suite d'une sorte de refoulement ou de charriage sans doute, puisque vers le Sud-Ouest, c'est-à-dire vers le bord du bassin, elle présente un pendage Nord-Est correspondant k l'allure générale du bassin, puis, qu'en passant la crête de la montagne, on tombe à très faible distance des premiers affleurements sur d'autres présentant une plongée raide sensiblement inverse. Il y a évidemment là une indication inquiétante au point de vue de la continuité en profondeur de l'une au moins des deux séries de couches qu'on voit affleurer.
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LES GISEMENTS HOUILLERS
Ajoutons que, si ce charbon est de valeur un peu inférieure à cause de sa trop grande richesse en matières volatiles, son transport jusqu'à la mer serait aisé, la pesanteur devant permettre sa descente jusqu'au rivage par câbles comme pour les minerais de nickel. Dans la vallée de la Nessadiou les travaux ont été si restreints que nous n'avons pu recueillir que bien peu d'indications sur l'allure des couches, la fig. 4 de la Pl. XII indique la disposition de ces travaux. En a l'affleurement d'une couche sensiblement horizontale et parallèle au lit de la Nessadiou, c'est-à-dire courant Nord-Sud, est jalonné sur 200 mètres de longueur par trois petites tranchées et par une amorce de tunnel ; la couche, autant qu'elle est dégagée, ne parait pas présenter plus de 1 mètre de puissance, et le charbon en est peu propre; elle est associée à des grès jaunes. et à des schistes friables ; sa direction est à peu près NordSud et son pendage, peu accentué, est vers l'Ouest légèrement Sud. Au point (3 une tranchée a mis à découvert l'affleurement d'une couche sensiblement parallèle comme direction et pendage, mais de puissance plus considérable, soit 3 mètres environ, et paraissant constituée par de meilleur charbon ; elle est interstratifiée dans des schistes noirs friables. Enfin en y, au voisinage immédiat du sommet de la boucle de la Nessadiou, il a été creusé un puits qui a atteint, paraît-il, jusqu'à la profondeur de 9 mètres et qui n'aurait, d'après les renseignements qui nous ont été fournis et les indications que nous avons relevées, traversé que des alternances de grès jaunes et de psammites micacés gris, bien lités, sans trouver du tout de charbon. On peut donc dire qu'on a seulement constaté dans cette région l'existence de charbon, mais qu'aucune donnée ne permet aujourd'hui d'apprécier l'importance du gisement, sa continuité, sa régularité, etc., ni même la Tome V, 1904.
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