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RICHESSES MINÉRALES DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE
468 litres en donnant 20 kilogrammes de cendres. Deux, essais avec la chaloupe auraient exigé des consommationsde 78 et 89 kilogrammes par heure, tandis qu'avec du Newcastle de belle qualité on consommait 90 kilogrammes. La note ajoute que le charbon de la Nondoué brûle lentement et tient très bien le feu. De l'ensemble de ces indications il résulte avec certitude que le charbon des Portes-de-Fer est une houille grasseà courte flamme, parfaitement susceptible d'un emploi industriel et en particulier d'emploi pour le chauffage deschaudières ; il ne le cède en rien à ce point de vue aux charbons australiens, avec lesquels les charbons calédoniens devraient entrer en concurrence ; il est susceptible dedonner du coke bien aggloméré. 11 parait en résulter également que le charbon de la Nondoué, qui est aussi une houille grasse à courte flamme, est de qualité suffisantepour la production de la vapeur, qu'il peut être employé à la forge et qu'il donne du coke dur et bien aggloméré. Le charbon de la mine Bulli serait également susceptible d'un emploi à la forge; celui de la mine Colignon pourrait être employé à chauffer des chaudières ; il n'eii serait pas de même de celui de la mine des Bruyères, qui est un anthracite. Enfin la composition Chimique descharbons de Moindou, et surtout de ceux de Moméa, doit faire craindre qu'ils ne soient d'un emploi un peu difficile. 2° Pureté du charbon à extraire. — Les analyses et essais ci-dessus rapportés ne donnent que peu d'indications sur la pureté des charbons qu'il serait possible d'extraire pratiquement des différents gisements : si quelques analyses mentionnent des teneurs en cendres très basses et montrent, qu'avec un triage beaucoup plus soigné sans doute que celui qu'on pourrait faire industriellement,, on peut obtenir parfois des produits remarquablement purs(en particulier pour les charbons gras de Moindou) , d'autres
LES GISEMENTS HOUILLERS
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analyses, au contraire (La Foa, Oua-Té, Voh, Nondoué), faites à n'en pas douter sur des échantillons plutôt plus purs que moins purs que la moyenne du charbon extrait, montrent, qu'au moins aux affleurements, certaines •couches donnent des charbons sales. D'autres indications sont plus intéressantes au point de vue industriel, ce sont celles qui résultent des quantités de cendres obtenues au cours d'essais d'utilisation ; nous avons retrouvé à ce sujet les chiffres suivants : les essais de 1887 à bord du Duchaffaut et du Loyaity (charbon des Portes-de-Fer) ont donné 10, 12 et 13 p. 100 de mâchefer et escarbilles; les essais faits sur le même charbon par M. l'Ingénieur de la marine Auscher, à bord du Duquesne, ont donné 16 p. 100 de mâchefer. Tous ces chiffres indiquent un charbon d'une pureté très suffisante. Au contraire, les essais de l'Administration pénitentiaire sur le charbon de la Nondoué ont conduit au chiffre fort élevé de 27 p. 100 de cendres, et l'analyse faite à l'École des Mines de Paris, sur des échantillons paraissant correspondre à du tout-venant, a donné 17,6 p. 100 de cendres, ce qui classe le charbon à peine dans la deuxième qualité. Il semble donc en résumé que, si quelques-unes des couches de charbon de la Nouvelle-Calédonie (Moindou et Portes-de-Fer) peuvent fournir, grâce sans doute à un triage soigné, du charbon bien pur de cendres, la majorité des couches donne, au voisinage des affleurements tout au moins, des charbons assez sales; ce serait en particulier le cas des gisements de la Nondoué. 3° Puissance et régularité des couches. — La puissance des couches est généralement malaisée à apprécier aux affleurements, où une partie du charbon, moins résistant aux agents atmosphériques que les roches encaissantes, a pu disparaître, et où surtout le charbon pur