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LE CUIVRE EX TRANSCAUCASIE
des capitaux importants, si on les avait effectués en tas, qui auraient conduit à des installations coûteuses, si l'on avait résolu de construire des fours de grillage un peu perfectionnés. 1° Gisements et exploitation. — La société industrielle et métallurgique du Caucase exploite, comme nous l'avons dit, les trois gisements d' Akthala, d'Allah-Verdi et de Tchamlouk. Du premier, elle ne retire actuellement que 100 tonnes par mois d'un minerai de cuivre très chargé en zinc, qui subit, pour les parties à faible teneur en cuivre, un grillage préalable en tas à la sortie de la mine. On utilise également, soit à l'usine Manhès, soit à l'usine du pyritic (car tout ce qui provient d'Akthala est traité à Allah-Verdi), des scories résultant de traitements, anciennement effectués à Akthala même, de minerais argentifères et aurifères qui ont fait jadis la réputation de cette mine(*). Ces scories existent en grande abondance et tiennent jusqu'à 4 p. 100 de cuivre. Quant au gisement lui-même, on trouve, entre deux coulées postcrétaciques de dacite riche en amphibole et en pyroxène, des parties minéralisées dans lesquelles M. de Morgan a voulu voir des dépôts dus à des eaux thermales miocènes, tenant dissoutes de fortes quantités de silice, tandis que d'autres observateurs les ont assimilées à des amas filoniens. Les premières parties cuprifères que l'on rencontre en partant du mur consistent en des argiles à mouches de chalcopyrite ; la teneur en Cu croît ensuite, et dans une masse quartzeuse on a des sulfures de cuivre (chalcopyrite, philipsite), de fer, de plomb avec, dans les parties tout à fait supérieures, prédominance d'une galène argentifère et aurifère. (*) Les documents de l'ancienne Géorgie montrent que l'or et l'argent qui, de tout temps, ont été travaillés par les bijoutiers et artistes grousiens, provenaient d' Akthala. Les fermiers grecs, au temps d'Héraelius, tiraient annuellement près de 3. 0D0 kilogrammes d'argent.
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Du gypse et de la barytine accompagnent ces dépôts. Enfin, recouvrant les dacites du toit, des basaltes sont venus postérieurement. La remise en valeur d' Akthala ne date que de quelques mois; des travaux de recherche importants doivent y être effectués, et il semble que le gisement possède d'importantes réserves de minerai. Les transports tant pour la scorie que pour le minerai jusqu'aux usines de traitement s'effectuent par le chemin de fer qui dessert les stations d'Akthala et d'Allah-Verdi. Tchamlouk, au contraire, situé beaucoup plus dans l'intérieur, ne peut faire arriver ses minerais à l'usine pyritique qu'à dos de chameaux ou de chevaux. La charge de ces animaux n'excède pas 10 à 12 pouds, à cause des mauvais chemins de 14 kilomètres de longueur et de la région accidentée qu'il faut traverser. Aussi, malgré un troupeau de chameaux qui a pu arriver à compter jusqu'à 100 têtes, l'extraction jusqu'à ces derniers temps a été assez limitée : il n'est arrivé, en 1902, à Allah-Verdi, provenant de Tchamlouk, que 2i.529 pouds, soit 423 tonnes, et si aujourd'hui on arrive à produire mensuellement à Tchamlouk près de 300 tonnes, il ne faut en voir la raison qu'en ce que la société cherche à augmenter sa production en cuivre et que la teneur des minerais de Tchamlouk est ordinairement assez élevée. Le gisement se présente dans des conditions analogues h celui d'Akthala, constitué par une série de poches alignées sur une même direction O.-N.-O. La galène y est peu fréquente ; par contre les parties gypsifères sont plus développées et arrivent à constituer de véritables bancs. Le troisième gisement qu'il nous reste à étudier est le plus activement exploité : on en tire mensuellement 4.000 tonnes de produits bruts. L'allure générale est celle 4'amas en chapelets, de direction N.-N.-O., de pendage