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LE CUIVRE EN TRANSCAUCASIE
O.-S.-O. de 45 à 50°, avec des ramifications peu importantes dans la roche encaissante. La poche la plus importante a une longueur de 150 à 200 mètres, une largeur de 40 au maximum, avec une épaisseur pouvant aller en certains points à 40 mètres, mais en moyenne 12 mètres. Les parties les plus riches sont quelquefois concentrées au toit, comme à Akthala, au contact de parties gypseuses ; mais les amas contiennent, en certains points, des enrichissements très considérables parfois, n'obéissant à aucune loi régulière. Le tout est intercalé dans des andésites quartzifères très altérées, avec, du côté du toit, entre le minerai et la roche encaissante, des parties schisteuses gypsifères et des argiles à chlorites, du côté du mur des schistes argileux et gypsifères suivis de quartzites. L'exploitation est activement poussée à sept niveaux sur une hauteur totale de 60 sagènes; l'étage supérieur avait donné lieu au début à une exploitation à ciel ouvert ; mais un glissement de terrains a fait abandonner cette méthode. Tout se fait donc maintenant par travaux souterrains, les étages 1, 3, 5, 7 communiquant avec le jour par des travers-bancs servant de galeries de roulage, les étages intermédiaires 2, 4, 6 étant en relation avec les autres par des bures intérieurs. Dans chaque étage, on fait des tranches d'une sagèiîe que l'on prend en remontant et en en exploitant deux à la fois par gradins renversés, les ouvriers d'un sous-étage travaillant sur les remblais du sous-étage immédiatement inférieur. L'abatage se fait à la dynamite. Le travail est organisé à l'entreprise, le prix convenu pour une sagène cubique d'excavation comprenant l'abatage, le roulage et le remblayage, les explosifs étant vendus par la société. En dehors des surveillants, généralement russes, les ouvriers sont en majorité persans ; le reste est composé d'Arméniens et de Géorgiens, moins bons travailleurs.
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Les salaires sont en moyenne de 80 kopecks à 1 rouble, suffisant amplement à la subsistance d'une famille même nombreuse, si l'on note que, pour le pays, le coût de la vie par tête et par jour est de 10 à 15 kopecks. L'allure irrégulière du gisement d'Allah-Verdi rend assez laborieuses les recherches : on a activement développé les travaux d'exploration, depuis que la société a reçu des capitaux nouveaux. Ceci a permis de reconnaître de nouvelles disponibilités. On songe même à pousser l'exploitation au-dessous du niveau inférieur actuel, qui est de plain-pied avec l'usine, ce qui nécessitera des installations d'épuisement et d'extraction. Les transports jusqu'à l'usine se font actuellement par le travers-banc 1 pour les étages 1 et 2; pour les autres, au moyen de plans automoteurs extérieurs : on a même jadis employé un transporteur aérien. 2° Préparation du minerai à Allah-Verdi. —Le triage du minerai se fait entièrement à la main, après un simple concassage du gros et séparation par des grilles fixes en plusieurs sortes. Les parties inférieures à 12 millimètres sont envoyées directement à de grands tas où on les reprendra plus tard(*). Quant aux parties que l'on garde, on cherche à en faire six qualités, chaque qualité étant elle-même subdivisée en deux sortes, grosses et fines. On a donc ainsi : I. Minerai riche à teneur en Cu supérieure à 3 p. 100. IL Minerai à teneur en Cu inférieure à 3 p. 100. III. Pyrite de fer à 48 p. 100 de soufre au moins, vendue aux usines Nobel de Bakou pour la préparation de l'acide sulfurique nécessaire à la purification du naphte brut(**) ; (*) On étudie actuellement un atelier de préparation qui permettrait de recueillir au moins les parties riches en soufre, qui', à cause de leur prix de vente élevé, constituent un bénéfice sérieux pour l'usine. (**) Ces pyrites contiennent environ 1,5 p. 100 de Cu; on n'en tient pas compte dans les prix de vente, bien que l'usine Nobel en effectue l'extraction après grillage.