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LE CUIVRE EX TRANSCAUCASIE
l'exploitation de deux filons, le premier d'une épaisseur moyenne de l m ,50, le second de 1 mètre, de direction commune E.-S.-E. et de pendage différent, 80° N.-E. pour le premier, 70° N.-E. pour le second. Jusqu'ici néanmoins aucune exploitation n'a été mise en train, et cela semble tenir surtout à l'éloignement où l'on se trouve des voies ferrées, Telav n'étant relié à Tifiis que par une route à peine passable de 80 verstes, et aussi à l'absence de capitaux suffisants. Par contre, la situation était favorable à l'industrie. On avait assurés 18.000 dessiatines de forêts, pouvant donner 30.000 sagènes cubiques de bois par an, au-dessus même des mines ; il était probable qu'on aurait trouvé aux environs immédiats des gisements de naphte, et la rivière Alazane et ses affluents auraient pu permettre des installations hydrauliques considérables. Enfin la main-d'œuvre eût été à bon marché. Comme le Zanghezour, la Kakhétie pourrait être, dans un avenir prochain, un des centres importants de la production du cuivre en Transcaucasie. Sans admettre absolument les évaluations que donnait, en 1885, le Journal des Mines de Saint-Pétersbourg (4.200 millions de pouds d'un minerai à 15,6 p. 100 de cuivre, ce qui aurait correspondu à 10 millions de tonnes de métal, et cela pour les seuls gisements d'Artani), il est certain, néanmoins, que d'abondantes réserves de minerai sont là, qui pourront donner lieu à de grandes exploitations. Une voie ferrée qui, suivant la vallée de l'Alazane, rejoindrait, dans celle de la Koura, la ligne Tiflis-Bakou, provoquerait le développement industriel de cette région. GOUVERNEMENTS DE BAT0DM ET DE KARS.
La région qui constitue le gouvernement de Batoum n'appartient à la Russie que depuis le traité de Berlin de 1878, qui régla le conflit russo-turc en attribuant
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à la Russie la vallée inférieure du Tchorok et la province de Kars. Elle est actuellement encore peu exploitée ; malgré cela, les quelques recherches effectuées ont mis en évidence de nombreux gisements cuprifères. Deux installations d'une certaine importance ont été constituées. La première en date, la seule encore productive, est située aux environs immédiats de Batoum : l'usine d'Ergha, appartenant àM. Richner, a traité, en 1902, 247.288 pouds de minerai extrait de la concession d'Ergha, et donné 6.391 pouds de cuivre rouge, obtenu par grillage, fusion et raffinage. La seconde exploitation, dans la vallée du Tchorok, à 40 verstes de son embouchure, et non loin d'Artvine, date de ces trois dernières années; la Société anglaise des Cuivres du Caucase, établie à Dzandzoul, s'est rendue propriétaire d'une série de gisements, constitués par des filons quartzeux traversant les roches éruptives porphyriques qui forment le massif du Trial. L'ensemble paraît très riche; mais sa mise en valeur s'est heurtée à diverses difficultés ; les voies de communication sont à l'état rudimentaire; le Tchorok est bien navigable sur 70 verstes, mais la navigation n'est pas sans danger : aussi la société a-t-elle dû avant tout assurer la réfection de la route de Batoum à Artvin pour l'arrivée de ses appareils. Le peu de richesse du pays en combustible naturel, joint à un relief très accidenté, force à s'approvisionner souvent assez loin ou à faire venir des combustibles minéraux ou liquides du reste de la Russie : par contre, la présence à Batoum de grandes usines de raffinage pour le naphte pouvait assurer des résidus de distillation à assez bon compte, à Batoum même. Le minerai se présente dans des conditions assez analogues à celui de Chagali-Héliar, constitué par un mélange de divers sulfures, où lecuivreetle fer prédominent, avec un peu de plomb, ce dernier étant quelquefois aussi sous forme