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LE CUIVRE ÉN TRANSCAUCASIE LA FUSION PYRITEUSE
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GOUVERNEMENT D'ÉRIVAN.
Le gouvernement d'Érivan possède en trois endroits des gisements de minerais de cuivre : au Sud-Est, quelques filons aux environs d'Ordoubat et de Nakhitchevan prolongent la région cuprifère du Zanghezour; le massif isolé de l'Ala-Goez présente également des affleurements de filons; enfin au >îord-Ouest, à Sitzimadan, se trouve la seule exploitation en marche du gouvernement. Le gîte de Sitzimadan, qui se trouve à proximité de l'ancienne route de Tiflis à Alexandropol par Delidjane. et qui n'est distant de la montagne Héliar que de 3 à 4 verstes, est situé au contact d'un filon de diabase qui traverse un calcaire siliceux. Cette formation, dont l'épaisseur est en moyenne de 2 mètres, contient des sulfures de cuivre et de fer, ainsi que du sesquixoyde de fer, ce dernier devenant très abondant aux environs du calcaire. La teneur en cuivre peut atteindre 12 à 15 p. 100. La présence de Fe 2 0 3 permettant une facile fusion du minerai, une usine s'était installée à Sitzimadan, qui arrivait à produire de 15 à 30 tonnes de cuivre annuellement(*). Elle est aujourd'hui arrêtée, mais l'exploitation du gisement continue toujours : une centaine de tonnes de minerai ont été extraites en 1902, qu'on compte vendre à l'usine voisine de Chagali-Héliar. L'apport de ces minerais pourrait même être utile à cette dernière usine ; à cause de leur teneur élevée en Fe 2 0 3 , elle trouverait là d'excellents fondants pour ses minerais trop siliceux. (*)
Production en 1812 — 1890
1.354 pouds
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LA FUSION PYRITEUSE (PYRITIO SMELTING) Par M. A. LODIN, Ingénieur en Chef des Mines, Professeur de métallurgie à l'École nationale supérieure des Mines.
L'usine d'Allah-Verdi, décrite sommairement dans la note qui précède, a expérimenté diverses variantes d'une méthode de fusion des minerais de cuivre à laquelle on a attribué le mérite de la nouveauté en lui donnant le nom de fusion pyriteuse (pj/ritic smelting). Les résultats obtenus ont été médiocrement satisfaisants dans un grand nombre de cas, à Allah-Verdi notamment ; ils sont néanmoins intéressants en ce sens qu'ils montrent la possibilité d'utiliser la chaleur de combustion des sulfures pour faciliter la concentration des minerais de cuivre par fusion au four à cuve. Avant d'indiquer les conclusions qu'on peut tirer des faits acquis, il importe de préciser le sens du mot fusion pyriteuse {pyritic smelting), employé dans des acceptions fort diverses. L'expression paraît avoir été créée par le D 1' John Percy [Metallurgy : Silver and Gold, p. 531) pour désigner la fusion des minerais argentifères, pauvres en plomb, avec des minerais pyriteux, en vue d'obtenir la concentration de l'argent dans une matte. C'est une formule déjà ancienne, qui a été appliquée bien des fois d'une manière régulière, à Freiberg notamment, et qui l'est encore à l'occasion lorsque les circonstances locales ne permettent pas d'avoir recours immédiatement à la fusion plombeuse. Dans l'ouvrage cité ci-dessus, Percy s'était borné à décrire l'opération au point de vue spécial de la concentration, dans