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LA FUSION PYRITEUSE
une matte,de l'argent disséminé dans desminerais pauvres,, sans étudier les phénomènes thermiques de l'opérationelle-même. La question venait cependant d'être posée par John Hollway,qui avait entrepris en 1878 des études importantes sur la possibilité d'utiliser, dans la métallurgie du cuivre principalement, la chaleur dégagée au cours de la combustion des sulfures. Il avait fait connaître les résultats de ses études par une communication, du 22 février 1879, à l&Society of Arts (A new application of Bessemer's process of rapid oxydation ,bv winch sulphides areutilized for fuel). Il proposait l'emploi d'un four à cuve rappelant par ses dispositions le modèle d'appareil Bessemer connu sous le nom de convertisseur suédois. Le soufflage devait s'effectuer à travers une couche de matte liquide, obtenue par fusion du minerai dans l'appareil lui-même, sans intervention de combustible. La concentration de la matte liquide par insufflation d'air à travers sa masse avait été expérimentée dès 1867 par Jossa et Laletin à Wotkinsk (Oural). Les essais de Holhvay rappelèrent l'attention sur l'intérêt que pouvait présenter cette formule; ils contribuèrent beaucoup à la création de l'affinage au convertisseur, réalisée à l'usine d'Eguilles d'abord, dans le Montana ensuite. La deuxième partie du procédé Holhvay, la fusion directe pour mattes, sans emploi de combustible, n'attira pas, au premier moment, l'attention des métallurgistes. Ce fut seulement au mois de février 1889 qu'un brevet fut demandé aux Etats-Unis par M. Lawrence Austin, en vue de la réaliser ; ce brevet lui fut accordé au mois dejuin 1891. Le brevet de M. Lawrence Austin portait sur deux points principaux : 1° le chauffage du vent à une température comprise entre 800° et 1 .000°Fahr.(426° et 588* C); 2° une disposition spéciale de chargement ayant pour but
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d'amener une partie des minerais au niveau de l'ouvrage sans qu'ils eussent subi de réchauffage préalable, alors que l'autre partie se réchauffait au contact du courant ascendant de gaz, comme dans un four à cuve ordinaire. Le chauffage duvent, considéré en lui-même, n'était pasune nouveauté, car, dès 1834,les mines de Freiberg l'avaient appliqué à la fonte pour mattes. L'élément réellement caractéristique du procédé Lawrence Austin consistait dans un cloisonnement intérieur de la cuve du four, combiné de manière à assurer la descente séparée des éléments pyriteux et des éléments quartzeux entrant dans le lit de fusion. Malheureusement le cloisonnement intérieur n'a pu être réalisé dans des conditions réellement satisfaisantes. La formule primitive de M. Lawrence Austin n'a donc plus aujourd'hui qu'un intérêt historique. Le cloisonnement intérieur une fois supprimé, il ne restait du procédé Lawrence Austin que l'emploi d'un four à cuve ordinaire, de section circulaire ou rectangulaire, dont on cherchait à régler le fonctionnement de manière à utiliser le mieux possible l'oxydation des sulfures en vue de dégager utilement de la chaleur et, par suite, de réduire la proportion de combustible à introduire dans les charges. On est amené, tout d'abord, à se demander si la réduction peut aller jusqu'à la suppression complète: ni la théorie, ni la pratique n'ont donné de solution définitive à cette question; elles ont fait ressortir seulement qu'il était fort difficile de se passer de l'emploi de combustible solide. Du moment que l'on fait intervenir ce combustible, même en faible proportion, la fusion pyriteuse n'est autre chose qu'une variante de l'ancienne fonte crue pour mattes. Il reste à déterminer les conditions à remplir pour réduire au minimum la consommation de combustible et pour concentrer le plus rapidement possible dans la matte lesmétaux utilisables.