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DU JAPON, DU PETCHILI ET DE LA MANDCHOUR1E LES CHARBONS
roulement jusqu'au plan incliné. Le prix par tonne varie généralement entre 1 fr. 02 et 1 fr. 27 (*), suivant la nature de la couche et du charbon. Aux mines de Miike, où la couche est épaisse, les galeries larges, et où l'on ne boise pas, ce prix descend à 0 fr. 65. Un piqueur se fait une moyenne journalière de 1 fr. 25 et peut arriver à 1 fr. 60. Les femmes qui sont employées au fond comme manoeuvres ou porteuses de charbon gagnent 15 à 20 centimes de moins que les hommes. Les ouvriers du jour sont payés à la journée; les hommes reçoivent 0 fr. 65 environ et les femmes 0 fr. 50. En totalisant tous ces salaires par tonne, pour une des principales mines du bassin de Chikuho, dont les conditionsde travail sont normales, on arrive aux prix suivants: i.
J im on Couche de 1"VU
r-
Couche He 1"\G0 jj et t u|
Piqueur et rouleurs Autres ouvriers du fond Ouvriers du jour
l',27 1,30 0 ,61
l f ,02 0,69 0 .61
Main-d'œuvre totale
3 f ,l 8
2 f ,32
A Miike, ou les conditions du travail sont beaucoup plus faciles, le prix de la main-d'œuvre par tonne ne doit pas dépasser beaucoup 1 franc. Prix de revient à lamine. — Nous avons déjà obtenu la part de la main-d'œuvre dans ce prix. Les fournitures doivent d'abord y être ajoutées : elles reviennent dans certaines mines du bassin de Chikuho à 2 fr. 05 pour les couches boisées et à 0 fr. 65 pour celles où L'on boise peu. Les dépenses de main-d'œuvre et de fournitures représentent un total qui varie, dans le bassin de Chikuho, de 3 francs à 5 fr. 20 suivant les conditions naturelles et techniques du (*) Ces chiffres ont été obtenus en transformant les prix qui nous ont été fournis en yens. Nous avons pris pour valeur du yen son cours moyen de 2 fr. 55 en 1903. Le yen se divise en 100 sens.
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gisement. Il faut y ajouter les frais généraux d'établissement et d'entretien pour obtenir la dépense totale à la mine. Comme moyenne de cette dépense totale, on nous a indiqué généralement 5 fr. 10 pour le bassin de Chikuho, ce qui paraît vraisemblable, caria majeure partie du charbon est extraite des couches minces où l'on boise beaucoup. A Miike, cette dépense ne doit pas monter à plus de 3 fr. 05. Quant aux frais généraux et aux charges financières, .on nous a cité le prix approximatif de 2 fr. 05, ce qui ferait ressortir à 7 fr. 15 le prix de revient sur le carreau de la mine pour le bassin de Chikuho et à 5 fr. 10 pour Miike. Transport à la côte et embarquement. — Les mines de Miike et celles de Takashima sont sur la côte elle-même. Celles de Karatsu et de Chikuho sont à une distance du port d'embarquement qui varie de quelques kilomètres à 80 kilomètres. Ces ports sont respectivement Karatsu et Moji. Le transport se fait dans des wagons de 6 à 9 tonnes. Les plus nombreux, qui sont les plus neufs, sont en tôle emboutie. Ils pèsent 5 tonnes et contiennent 9 tonnes quand ils sont remplis à pleins bords. Le tarif de la C ie des chemins de fer de Kiushiu, qui exploite seule l'île et dont les lignes se ramifient vers toutes les mines importantes, est sur la base de 2 sens par mille anglais et par tonne jusqu'à 25 milles, et de 1,5 sen par mille au delà, soit 0 fr. 031 par tonne kilométrique pour les 40 premiers kilomètres, et Ofr. 023 pour les kilomètres suivants. Les frais fixes sont de 10 sens ou 0 fr. 25 à chaque extrémité du parcours. De sorte que, pour une mine qui, comme celle de Gotoji, est à 42 milles de Moji, le transport à la côte revient à 0,95 yen, ou 2 fr. 42.