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LES
CHARBONS
des premières banques du Japon, des magasins et entrepôts, et des ateliers de constructions mécaniques à Tokyo. La C ic Mitsui possède en propre trois sièges d'extraction : celui de Miike a produit 954.455 tonnes en 1902; les deux autres, situés dans le bassin de Chikuho, sont à Tagawa ou Gotoji (366.520 tonnes) et à Yamano (129.766 tonnes). L'extraction de la Compagnie a donc été de 1 .450.741 tonnes en 1902 ; pour le premier semestre de 1903, elle dépassait 905.000 tonnes. La Compagnie produit donc près de 1/5 de la production totale du Japon et fournit notamment deux des charbons les plus réputés, Miike et Tagawa. Elle est chargée, en outre, de la vente des produits d'un grand nombre de mines indépendantes. En 1902, elle a vendu ainsi 36 p. 100, et, dans le premier semestre de 1903, 41 p. 100 du charbon embarqué dans les différents ports japonais. La C i0 Mitsubishi, qui vient après, appartient à un des gros capitalistes du Japon, M. Iwasaki, qui possède aussi une banque, des usines, des docks très importants et est intéressé dans de grandes Compagnies de navigation japonaises. La C le Mitsubishi exploite trois mines (Namazuta, Yamada et Shinnyu) dans le bassin de Chikuho ; leur production totale est de 6 à 700.000 tonnes; elle possède aussi les mines des îles Takashima et Hashijima, dont la production en 1902 a été de 187.000 tonnes. La part de la Compagnie dans les expéditions de charbon japonais a été de 17 p. 100 en 1902. Le charbon de l'Ile Hokkaido est extrait presque en totalité par la C i0 houillère de Hokkaido, qui possède aussi le chemin de fer de l'île. Son extraction en 1902 a été de 888.090 tonnes. A elles trois, ces grandes Compagnies fournissent donc plus d'un tiers de la production japonaise et contrôlent la vente de près de 70 p. 100 du charbon exportable.
DTJ
JAPON, DU PETCHILI ET DE LA MANDCHOURIE
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3. Exportation du charbon. — On n'exporte guère que du charbon de première qualité, pur, et doué d'un grand pouvoir calorifique. Le gros supérieur à 30 millimètres forme les 9 dixièmes de l'exportation; le reste, 1 dixième, seulement, se compose de menus très purs. Voici un tableau complet de l'exportation de houille en 1902, par provenances : tonnes
Moji Kuchinotsu (Miike).. . Nagasaki. . . Karatsu .... Muroran . . . Autres ports TOTAUX
. . .
Menus tonnes
Tolal tonnes
P. 100 dansTexportation totale japonaise
1.7S7.242
75.923
1.833.165
62,3
423.741
195.273
619.014
21,2
167.162
4.321
171.483
5,5
134.782
31.021
163.803
5,5
120.446
9.585
130.031
4,4
14.916
4.329
19.245
0,7
2.618.289
320.452
2.938.741
Il faut y ajouter 7.879 tonnes de coke qui représentent près de 16.000 tonnes de charbon, et qui proviennent principalement de Moji et de Kuchinotsu. . Le tableau qui précède montre la prédominance de Moji comme port d'exportation, grâce à la proximité du bassin de Chikuho et à la place très favorable qu'occupe ce port sur le détroit de Shimonoseki, une des voies maritimes les plus fréquentées de l'Extrême-Orient. On expédie d'ailleurs aussi de Moji le charbon destiné aux ports de la mer Intérieure ; de sorte que le tonnage total de charbon embarqué à Moji, tant pour l'exportation que pour la consommation japonaise, s'est élevé, en 1902, à 3.643.000 tonnes. Les menus exportés viennent surtout de Kuchinotsu et de Moji. A Kuchinotsu, les menus, produits à Miike, ont un haut pouvoir calorifique. On les a d'ailleurs soigneusement triés et même lavés en partie. A Moji, il y a aussi quelques bons menus ; mais on prend moins de