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DU JAPON, DU PETCHILI ET DE LA MANDCHOURIE
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LES CHARBONS
Il faut alors diminuer la production journalière. On ralentit le travail à la mine Liushi, qui ne produit guère que du menu sale. La réduction de la production se fait d'ailleurs automatiquement , les Chinois n'aimant pas à sortir de chez eux par la pluie pour aller au travail. L'eau, du reste, monte dans les travaux et envahit beaucoup de chantiers. Par le chemin de fer, le tarif du transport est établi en dollars mexicains sur la base de 0,01 par tonne et par mille, avec 0,20 de frais fixes aux deux extrémités du parcours, ce qui revient à 0 fr. 0144 par tonne kilométrique avec 0 fr. 46 de frais fixes. Ce tarif permet aux menus d'arriver à Tientsin (2 fr. 93 de transport), mais non jusqu'à Pékin (4 fr. 17). Il résulte de ce que nous venons de dire que les mines de Kaïping ont une importance avant tout locale, malgré leur production de plus de 700.000 tonnes. Le charbon embarqué aux deux ports ouverts ne dépasse guère comme tonnage 175.000 tonnes, et il est surtout consommé sur la côte du golfe de Petchili. Le charbon de Kaïping et le charbon japonais contiennent tous deux plus de matières volatiles qu'il n'est désirable pour une production économique de vapeur ; l'avantage sur ce point est au charbon de Kaïping, dont la teneur est de 33 p. 100, sur les charbons japonais, dont quelques-uns tiennent plus de 40 p. 100 de matières volatiles. Par contre, le charbon de Kaïping est moins pur que les charbons japonais destinés à l'exportation, et il contient 50 p. 100 de menus. Il est peu probable que l'exportation du charbon de Kaïping doive s'accroître beaucoup : les bons charbons, gros et menus, trouvent un débouché très avantageux le long de la ligne du chemin de fer, et leurs prix se maintiennent élevés. D'autre part, on ne peut en augmenter la production sans augmenter d'une quantité double la production des menus de qualité inférieure dont les Chinois seuls font usage et dont le marché ne peut guère s'étendre.
2. Gisements de Mandchourie (Carte n° 4). — Presque tous les affleurements de charbon en Mandchourie sont situés à l'Est de la ligne de chemin de fer KharbineDalny, là où les alluvions de la plaine centrale ne masquent pas les terrains anciens. On trouve des affleurements à l'Est jusque dans la région montagneuse qui forme la haute vallée de la Soungari ; mais les seuls qui aient fait jusqu'ici l'objet de travaux d'exploitation ou de reconnaissance sont ceux qui bordent la ligne du chemin de fer de l'Est-Chinois ; car c'est lui qui sera d'ici longtemps le principal consommateur de charbon et qui permettra de le transporter aux poids. Quelques-uns de ces gisements ont été visités par Richthofen, qui parcourut la presqu'île du Liao-toung, passa par la frontière de Corée et la vallée du Taï-tsé qui descend vers Liao-}r ang, et gagna Moukden au Nord ; après quoi il prit la route de Pékin vers le Sud-Ouest. Il décrit successivement les gisements de Wuhoshui, près du Port-Adams actuel, dans la presqu'île de Liao-toung, celui de Saimaki près de la frontière de Corée, celui de Ponn-hsi-hu sur le Taï-tsé, celui de Makiakou non loin de Moukden, et enfin ceux qui, de l'autre côté de la vallée du Liao, sont situés sur la frontière de Mandchourie, du Petchili et do Mongolie. Tous ces gisements étaient déjà, à l'époque de son voyage (1869), exploités par des Chinois. Ils ne se sont pas beaucoup développés et n'ont toujours qu'une importance toute locale, sauf celui de Makiakou, qui est seulement mentionné par Richthofen et dont la position géographique semble la même que celle du gisement actuellement exploité par la C ie de l'Est-Chinois près de Yentaï. On a, depuis, reconnu d'autres gisements, au Nord de son itinéraire, à Fou-choun, situé à l'Est de Moukden, et dans d'autres localités situées le long de la ligne de Moukden à Kharbine. Comme nous l'avons déjà indiqué, le gisement de Potin-