Annales des Mines (1904, série 10, volume 6) [Image 109]

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RUPTURE DES TDBES

INDICATEURS

SUR LES

DE NIVEAU

NOTE SL'l: LES

ACCIDENTS CAUSÉS PAR LA RUPTURE DES

TUBES INDICATEURS DE NIVEAU SUR LES CHAUDIÈRES A VAPEUR Par M. L. BOCHET, Ingénieur en Chef des Mines.

Le Bulletin des accidents d'appareils à vapeur, publié chaque année par les Annales des Mines et par les Annales des Ponts et Chaussées, ne mentionne que les accidents de quelque importance survenus au corps même des générateurs ou récipients, et les plus graves des accidents de personnes provenant de l'emploi ou du fonctionnement des accessoires de ces engins, et notamment des appareils réglementaires de sûreté. Parmi les catégories d'accidents ainsi écartées du Bulletin pour éviter d'en diminuer l'intérêt en l'alourdissant, il en est une assez nombreuse; c'est celle des ruptures de tubes en verre indicateurs du niveau de l'eau. L'indicateur transparent est d'un intérêt primordial pour la sécurité de l'emploi des générateurs de vapeur; tel qu'il est habituellement constitué, il tient, il est vrai, de la nature même de sa substance, une grande fragilité ; mais sa rupture, jusqu'à ces derniers temps du moins, était généralement inoffensive pour le personnel et ne donnait lieu qu'exceptionnellement à des blessures entraînant une incapacité de travail quelque peu prolongée.

CHAUDIÈRES

A

211

VAPEUR

Cette innocuité relative pouvait être attribuée à ce que, dans les installations fixes, le personnel n'est pas ordinairement à proximité immédiate du tube, et que, dans les autres cas, et notamment sur les locomotives de chemins de fer, la plupart étaient munis d'un dispositif protecteur composé soit d'une gaine en treillis métallique, soit d'un écran en tôle de laiton percé d'une fenêtre verticale, qui arrêtait en cas de rupture du tube les principales projections d'éclats de verre. Le risque que laissait subsister cette situation était assez réduit pour ne pas attirer spécialement l'attention parmi tous les autres risques analogues que comporte l'industrie moderne. Mais il a cessé d'en être ainsi depuis que s'est développé sur les chemins de fer l'emploi de locomotives à chaudières de timbre notablement plus élevé que ceux usités précédemment. Particulièrement instructif à ce point de vue est l'exemple du réseau P.-L.-M., sur lequel ce développement a été beaucoup plus accentué que sur les autres réseaux, comme le montre le tableau ci-dessous, en TABLEAU, A

PAR

RÉSEAU,

CHAUDIÈRES

DE

L'EFFEÇTIF

TIMBRÉES

A

14

EN

SERVICE

KILOGRAMMES

Midi

i

p.-L.-M

(*j

Ce renseignement n'a pu être obtenu.

DE

LOCOMOTIVES

AU-DESSUS.

1 er J ANVIER

AU

Etat

OU

1900

1901

1902

1903

20 34 2'1 69 115 113 261

31 ?{•) 67 75 120 115 355

41 ?(*) 88 91 120 161 586

61 172 112 119 128 175 652

634

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1.419