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RUPTURE DES TUBES INDICATEURS DE NIVEAU
même temps que l'élévation des timbres y était plus brusque, puisqu'on y passait sans intermédiaire du timbre maximum de 11 kilogrammes à celui de 15 kilogrammes, adopté depuis quelques années pour les machines neuves. Si, en regard de cette progression, on place celle du nombre d'accidents qui, sur le réseau P.-L.-M., ont causé des blessures plus ou moins graves aux agents, savoir; En 1900 En 1901 En 1902
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on ne peut manquer d'être frappé de l'analogie de leur allure, comme l'a été la Commission centrale des machines à vapeur. La remarque devient plus intéressante encore si, parmi les 26 accidents susmentionnés, on distingue ceux qui proviennent des chaudières timbrées à 15 kilogrammes ;, ces derniers ne sont- pas au nombre de moins de 24, de telle sorte que, alors que le nombre d'accidents par 1.000 locomotives et par an n'est en moyenne pour les trois années considérées que de 0,28 pour les locomotives timbrées à 11 kilogrammes et au-dessous, dont l'effectif au 1 er janvier 1903 atteignait encore 2.339, la même proportion s'est élevée à 17,18 pour les locomotives timbrées à 15 kilogrammes. Pour les autres réseaux pris individuellement, la statistique ne conduit pas à des résultats aussi nets, en raison d'une part du moins grand nombre d'unités sur lesquelles elle porte, d'autre part de l'existence de timbres intermédiaires qui empêchent la distinction des deux catégories de chaudières d'être aussi caractéristique. Cependant, en groupant les résultats des six réseaux pour les trois années ci-dessus considérées, on trouve que le nombre moyen annuel d'accidents, pour 1.000 locomotives en service, est de 2,76 pour les chaudières de
SUR LES CHAUDIÈRES A VAPEUR
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timbre inférieur à 14 kilogrammes, et de 10,96 pour les autres. Bien que les enquêtes sur ces sortes d'accidents permettent rarement de préciser le détail de leurs circonstances, les causes de la diminution d'efficacité des protecteurs à parois discontinues, à mesure que le timbre de la chaudière s'élève, se présentent assez clairement à l'esprit. Il faut distinguer à cet égard deux genres de conséquences nocives de la rupture d'un tube indicateur : le jet de vapeur et d'eau bouillante, les projections d'éclats de verre. Le jet fluide est naturellement d'autant plus violent et dangereux à une distance d'autant plus grande que la pression est plus élevée ; il traverse d'ailleurs sans diminuer beaucoup d'intensité les ouvertures des protecteurs à paroi discontinue ; il atteint les agents soit directement à leur poste de travail, soit lorsqu'ils s'approchent pour fermer les robinets de communication avec la chaudière. Quant aux éclats de verre, il paraît peu vraisemblable que la différence de leur vitesse initiale soit une cause quelque peu importante delà différence du nombre proportionnel de blessures qu'ils causent ; il est plus problable que, dans le cas de la haute pression, le tube se brise en fragments plus petits, qui traversent plus aisément les ouvertures des protecteurs. On ne peut d'ailleurs, sous peine de nuire gravement à la facilité de la lecture du niveau, réduire suffisamment ni la largeur des fenêtres des protecteurs en tôle, ni la dimension des mailles des treillis métalliques. C'est pourquoi il s'impose, au moins pour les chaudières de timbre élevé, de remplacer ces protecteurs, qui avaient pu être considérés jusqu'ici comme suffisants, par des écrans complets, transparents bien entendu, soit dans leur ensemble, comme les demi-cylindres en glace épaisse ou en verre armé, soit dans certaines de leurs parties,