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DÉGAGEMENTS INSTANTANÉS
D ' ACIDE
CARBONIQUE
le 16 avril 1879, au premier dégagement instantané. Il n'entraîna aucun accident de personnes. Mais, quelques mois après, le 27 juillet 1879, un nouveau dégagement instantané survenu dans le même traçage faisait les premières victimes : 2 hommes furent tués (*). A la suite de cet accident, le traçage fut interrompu et le fonçage du puits fut repris. A 361 mètres de profondeur, le puits traversa une couche ayant 10 mètres d'épaisseur, appelée 14 e couche ou couche de 10 mètres. Pendant la traversée de cette couche, les dégagements non instantanés d'acide carbonique furent exceptionnellement abondants et gênèrent beaucoup le travail. Puis le puits fut poussé sans encombre jusqu'àla profondeur de 400 mètres, où il fut arrêté dans les poudingues de base du terrain houiller. On entreprit alors le percement d'un travers-bancs à la profondeur de 300 mètres pour reconnaître à ce niveau le champ d'exploitation. Ce travers-bancs recoupa la 14 e couche ou couche de 10 mètres, ce qui donna lieu, le3 novembre 1884, à un dégagement instantané sans accident de personnes. Poussé au delà, il recoupa une seconde fois la même couche, ce qui donna lieu, le 25 avril 1885, à un nouveau dégagement instantané extrêmement violent, qui fit 5 victimes. L'année 1886 vit trois dégagements instantanés sans accident de personnes, et l'année 1889 deux, dont celui du 29 août fit 1 victime. Puis il n'y eut plus de dégagement instantané jusqu'en 1895. (*) Les premiers dégagements instantanés du puits Fontanes ont été décrits dans les mémoires ci-après : Annales des Mines, 1880, 7° série, t. XVIII : Note sur l'accident du puits Fontanes des houillères de Rochebelle {accident duï'i juillet 1879), par M. de Castelnau ; Annales des Mines, 1887, 8" série, t. XI : Note sur un accident suivenu le 25 avril 1885 au puits Fontanes, par M. de Castelnau ; Industrie minérale, Bulletin 1892 : Les dégagements d'acide carbonique aux mines de Rochebelle, par M. Lange.
DANS
LE
BASSIN
HOUILLER
DU
GARD
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L'année 1895 vit trois dégagements instantanés et l'année 1896 en vit quatre, mais l'un de ceux-ci, celui du 2 juin 1896, donna lieu à un très grave accident, qui fit 24 victimes. Depuis lors, il ne s'est plus passé d'année sans dégagement instantané. Il y en eut deux en 1897, cinq en 1898, deux en 1899, toujours sans accident. Mais l'année 190O fut meurtrière. Tout d'abord, le 8 mars 1900, un très violent dégagement instantané, sur lequel nous reviendrons plus loin, se produisit au puits de l'Arbousset, de la concession de Trélys et Palmesalade, et fit 16 victimes. C'est jusqu'à présent le seul dégagement instantané d'acide carbonique survenu dans le bassin houiller du Gard ailleurs que dans la concession de Rochebelle. Mais, au puits Fontanes même, l'année 1900 vit six dégagements instantanés, dont l'un, celui du 3 juin 1900, fit 2 victimes. C'est le dernier dégagement instantané d'acide carbonique qui ait entraîné un accident de personnes. Depuis lors, les dégagements instantanés ont été en se multipliant dans les travaux du puits Fontanes. Il y en a eu neuf en 1901, trente-neuf en 1902, quarante-six en 1903. Le nombre total des dégagements d'acide carbonique survenus au puits Fontanes depuis l'origine jusqu'au 31 décembre 1903 est de cent vingt-cinq. A la suite de l'accident du 3 juin 1900, alors que les dégagements instantanés d'acide carbonique au puits Fontanes étaient déjà assez nombreux pour qu'on ne pût plus les considérer comme des cas tout à fait anormaux, bien qu'ils fussent loin d'avoir la fréquence qu'ils ont eue depuis, il parut utile au Service des Mines d'en établir un relevé exact qui serait constamment tenu à jour, en même temps qu'on demandait aux exploitants de tenir