Annales des Mines (1904, série 10, volume 6) [Image 123]

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DÉGAGEMENTS

INSTANTANÉS

D ACIDE

CARBONIQUE

nombre des dosages effectués par les exploitants a été de 5.099 et le nombre des vérifications faites par le Service des Mines de 170, le tout se rapportant à 246 stations différentes. Tous les dosages ont été effectués partout suivant la même méthode. On déterminait, par un essai colorimétrique à la phénolphtaléine, d'une part la quantité d'acide sulfurique nécessaire pour neutraliser une quantité déterminée d'une solution de potasse caustique, d'autre part la quantité d'acide sulfurique nécessaire pour neutraliser la même quantité de la solution de potasse caustique à laquelle on avait préalablement fait absorber l'acide carbonique contenu dans 1 litre de l'air à essayer. On en déduisait le volume d'acide carbonique qui était contenu dans 1 litre de l'air essayé. On exprimait ce volume en millièmes. Étude des variations de teneurs dans les quartiers de mine à dégagements instantanés. — Les dosages d'acide carbonique faits au puits Fontanes toutes les semaines permettaient d'étudier une première question : Y avait-il une relation entre les variations de la teneur en acide carbonique et l 'apparition des dégagements instantanés? Pendant la période des dosages, presque tous les dégagements instantanés qui se produisirent au puits Fontanes eurent lieu à l 'étage 300 : il y en eut 11 à cet étage. L'étage 300, qu'on venait de reprendre, était en traçage et encore peu développé. Un travers-bancs partait du puits Fontanes (puits d'entrée d'air) à 300 mètres de profondeur. A 170 mètres du puits environ, il rencontrait la couche de 10 mètres, dans laquelle on faisait un traçage au moyen de deux galeries parallèles. L'air venant du puits aérait ces traçages, puis, joint à l'air frais provenant des fuites des portes, parcourait 400 mètres environ de travers-bancs et, après ce parcours, rencontrait la

DANS

I.E

BASSIN

HOUILLER DU

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couche 1, branche 3. Il parcourait dans cette couche un second quartier en traçage constitué essentiellement par deux galeries conjuguées; puis un nouveau travers-bancs conduisait l'air à un faux-puits par oîi il s'élevait à l'étage supérieur. Il y avait dans cet étage deux stations de jaugeage, une première station à la sortie de la couche de 10 mètres, une seconde station à la sortie delà couche 1 , branche 3. Cette disposition très simple de l'étage 300 et le peu de développement des travaux permettaient certainement de saisir beaucoup mieux que dans un quartier étendu les variations de teneur en acide carbonique dues aux avancements des galeries en traçage. L'examen des dosages effectués n'indique nullement que, dans les conditions de travail qui sont celles du puits Fontanes, la teneur de l'atmosphère en acide carbonique devienne plus élevée quand on approche du point qui doit donner lieu à un dégagement instantané. Les résultats des dosages ont varié à la première station de 5.1 à 22.1 et à la seconde station de 3,7 à 15,6. Les dosages les plus élevés n'ont été suivis d'aucun dégagement instantané. Des dosages effectués le matin, certains jours où il y eut dégagement instantané le soir au tir de cinq heures, ont donné des teneurs de 10 à 11, bien inférieures aux teneurs maxima observées à d'autres moments. Sans doute cette étude faite au moyen de dosages hebdomadaires a été un peu sommaire, et il aurait fallu des dosages journaliers pour qu'on pût tirer de l'examen de ces dosages des conclusions bien formelles. Mais, enfin, telle que cette étude a été faite, on peut dire qu'elle ne donne pas la moindre indication qu'il existe une relation entre les variations de la teneur de l'atmosphère en acide carbonique et l'apparition des dégagements instantanés, dans les conditions de travail qui sont celles du puits Fontanes et qui consistent essentiellement à faire l'avan-