Annales des Mines (1904, série 10, volume 6) [Image 197]

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SUR LES LIGNES AMÉRICAINES

LE BLOCK SYSTEM AUTOMATIQUE

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Le nombre de ratés total est donc compris entre 1 pour 14.000 et 1 pour 17.000. CHAPITRE VIII.

AU

LE BLOCK AUTOMATIQUE POINT DE VUE DE LA SÉCURITÉ.

Le fonctionnement du block automatique est satisfaisant dans l'ensemble ; la plupart des cas de mauvais fonctionnement sont imputables à des circonstances atmosphériques : orages, décharges électriques, détériorant les relais, produisant l'adhérence des contacts, à des courts-circuits accidentels, etc. Le point essentiel est que, par suite des précautions prises, le nombre des signaux fautivement ouverts est très faible par rapport à celui des signaux fautivement fermés, qui peuvent tout au plus occasionner des retards dans la marche des trains. Le total des uns et des autres est, en somme, restreint. Nous n'avons pas malheureusement de statistique donnant la proportion des deux catégories de ratés sur un même réseau: Voici cependant quelques résultats relatifs à chacune d'entre elles, mais provenant de compagnies différentes : 1° Nombre total des ratés. — Le block system de l'Illinois Central a fourni les résultats suivants : A . Block Hall électrique à moteurs : A

6.211 mouvements par jour, 151 ratés par an. Proportion :

14.780

B. Block Hall « Electrogas ». 3.678 mouvements par jour, 72 ratés par an. Proportion:

C. Block Hall Banjo : 14.038 mouvements par jour, 194 ratés par an. Proportion : y—— • 16.6v0

2° Nombre de ratés ayant pour effet d'ouvrir le signal à faux. — A. Block électrique Hall Banjo, sur le Philadelphia and Reading : 1 pour un million. Si on compare avec le chiffre donné ci-dessus par l'Illinois Central pour les mêmes appareils on voit que la proportion des ratés dangereux par rapport à l'ensemble des ratés serait de ï à 60. B. Block électro-pneumatique sur le Pennsjdvania (Indication déjà ancienne) : 1 pour 635.151. Le chiffre de 1 pour un million est donné par diverses compagnies. La lia'Uroad Gazette, du 26 février 1904, donne des indications intéressantes sur le fonctionnement du block automatique pendant le mois de janvier 1904, par les froids les plus rigoureux que les divers systèmes automatiques aient eu à supporter jusqu'à ce jour (jusqu'à 41° C). Dans l'ensemble les signaux se sont très bien comportés. Cependant, on a eu quelques batteries de piles ou d'accumulateurs gelées, surtout celles qui se trouvaient placées dans le socle en fonte des mâts ou qu'on avait négligé de protéger avec de la terre, des cendres ou de l'amiante. Une simple caisse en bois ou quelques épaisseurs de papier de journal constituent déjà une protection notable contre le froid. Le mieux est toujours d'enterrer les batteries quand on le peut. Les piles à la soude caustique ont bien résisté dans les circonstances les plus défavorables. Les contacts électriques ont été parfois affectés par un dépôt d'humidité ou de glace. Les alternatives de chaud et de froid se sont montrées plus pernicieuses que le froid prolongé. Les contacts de charbon sont préférables aux contacts de platine.