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REVUE DES ACCIDENTS D'APPAREILS A VAPEUR
gine de brûlures plus ou moins graves, il est de toute nécessité que le jet de vapeur et d'eau ne vienne pas les atteindre, non plus que les gaz du foyer mis en mouvement par ce jet. Si l'on suppose le mécanicien et le chauffeur à leur poste habituel, c'est une affaire de fermeture de la porte du foyer. Celle-ci peut assez facilement être disposée de manière à résister à la poussée du retour de flamme; le système le plus sûr, à cet égard, est celui de la porte autoclave, c'est-à-dire s'ouvrant vers l'intérieur du foyer ; une porte non autoclave peut suffire, pourvu qu'elle soit dûment assujettie par un solide loquet. Mais ces conditions ne sont pas toujours remplies. Notre statistique, ainsi qu'il a déjà été indiqué, n'a enregistré les ruptures de tubes à fumée que lorsqu'elles ont occasionné des brûlures assez sérieuses pour entraîner une incapacité de travail de plus de 20 jours. Or, nous y trouvons mentionnées 25 avaries de ce genre ayant brûlé le personnel, sans jamais, toutefois, causer de mort. Ce sont, la plupart du temps, des tubes de laiton, amincis ou devenus cassants, qui se sont écrasés ou cisaillés. Le plus souvent il s'agit de tubes raboutés du côté du foyer : la région du raboutage est alors un lieu d'élection pour la rupture. Il est mentionné, dans 7 cas, que la porte du foyer se trouvait ouverte, pour le chargement du feu ou pour quelque autre cause; une autre fois, le loquet n'était pas assujetti; une autre fois encore, le mécanicien, percevant un bruit de fuite, eut le tort de soulever lui-même le loquet : la porte fut aussitôt violemment rabattue. Des portes de foyer qui seraient non seulement autoclaves, mais automatiques, c'est-à-dire disposées de manière à se refermer d'elles-mêmes sous l'action du retour de flamme, seraient susceptibles de réduire au minimum le risque afférent aux ouvertures de la porte. Au nombre des 25 accidents figure le cas suivant. La machine était sur une fosse à piquer et le chauffeur dans
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la fosse, lorsqu'un tube à fumée se rompit. Les brûlures de l'agent ont été graves. Les tubes de fer, ou plus exactement d'acier doux, sans raboutage, ne sont sans doute pas exempts de toute possibilité de rupture ; mais ce genre d'accident, au moins sous la forme d'une brisure susceptible de donner issue à une fuite violente, est beaucoup plus rare pour ces tubes que pour les tubes de laiton. Cette raison concourt avec les circonstances du marché métallurgique pour en recommander l'emploi. Aujourd'hui, nos grandes Compagnies de chemins de fer ont toutes adopté le principe du remplacement progressif des tubulures en laiton par des tubulures en acier doux. Il ne nous reste plus que deux accidents à mentionner pour épuiser notre liste. L'un a été causé par le départ d'un bouchon vissé obturant un trou de plaque tubulaire (côté foyer) à l'endroit d'un tube supprimé ; le filetage était en mauvais état ; mécanicien et chauffeur furent grièvement brûlés. L'autre a consisté dans la projection d'un tampon de vidange non autoclave, placé au bas d'une plaque tubulaire de boîte à fumée ; le mécanicien a été brûlé assez grièvement. La disposition autoclave des fermetures doit décidément être de règle. Chemins de fer algériens. — Notre étude ne serait pas encore complète si nous ne disions un mot des chemins de fer de l'Algérie, laissés de côté dans tout ce qui précède. Ils ont employé, de 1888 à 1903 inclusivement, un nombre de locomotives croissant de 250 à 350, dont la puissance a passé de 75.000 à 139.000 chevaux. Un seul accident, purement matériel, figure à la statistique : il a consisté dans le départ du fond supérieur d'un dôme de prise de vapeur, de 80 cm de diamètre. Ce fond était plat, embouti seulement à son pourtour, et c'est suivant le congé périphérique que l'arrachement s'est