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L'EXPLOITATION DU MINERAI DE FER OOLITHIQUE
IL — MINES PROFONDES. BASSIN DE BRIEY.
CHAPITRE PREMIER.
HISTORIQUE.
De l'historique du bassin de Briey, nous croyons intéressant de retenir seulement les quelques faits relatifs à sa mise en exploitation et surtout aux difficultés que l'épuisement des eaux a pu produire. Aussi bien, cette question d'exhaure a joué dès le début un rôle prépondérant. Lorsqu'en 1880 MM. de Wendel, exploitants des mines de Mo'yeuvre (Lorraine annexée), recherchaient, à quelques pas de leurs chantiers et en deçà de la frontière, ce qui devait s'appeler le bassin de Briey, et demandaient la concession française de Jœuf, un de nos prédécesseurs, M. Braconnier, écrivait à ce sujet : « Les terrains miniers qui ne peuvent être démergés par des galeries venant de la vallée du Conroy présenteront de grandes difficultés pour leur exploitation... Je ne puis donc comprendre ces terrains parmi ceux qui peuvent être affectés immédiatement au service de l'industrie métallurgique. » On jugeait sans intérêt pratique même la simple exploration de terrains miniers de ce genre. Cependant le développement de la fabrication de l'acier Thomas attira de plus en plus l'attention des maîtres de forges sur la valeur de la couche grise de Moyeuvre et l'utilité d'en rechercher le prolongement en France.
DE LA LORRAINE
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Dans une note du 10 juillet 1883, à l'appui de la demande de ce qui devait être la concession d'Homécourt, la Société de Vezin-Aulnoye écrivait : « Mais il importe à la Société d'obtenir cette concession à un autre point de vue encore. Afin d'assurer l'avenir de ses forges et laminoirs à grande production de Haumont et de Maubeuge, elle doit absolument, en perspective des progrès de la substitution de l'acier au fer, les armer des moyens de rester actifs et prospères nonobstant cette substitution, et le moyen fondamental c'est la fabrication le plus à leur portée possible de la fonte propre à donner le nouveau métal. Or les minerais de Jœuf conviennent éminemment pour une telle fabrication. » La Société pensait déjà à construire une aciérie à Homécourt. Et M. Cousin, alors ingénieur ordinaire des Mines, examinant les recherches à peu près simultanées de VezinAulnoye, de Gorcy et de Pont-à-Mousson, dans le bassin de l'Orne, écrivait, avec une remarquable clairvoyance : « Les demandes en concession de mines de fer présentées... offrent un intérêt tout spécial en ce qu'elles portent sur une région qui n'avait pas encore fixé l'attention et qui paraît renfermer des ressources minérales importantes, d'une qualité exceptionnelle. » Aussi, la concession d'Homécourt à peine instituée (le H août 1884), la Société de Vezin-Aulnoye, avant la fin de la même année, préparait le fonçage d'un puits d exploitation près de la gare de Jœuf; mais les fouilles superficielles y révélèrent l'existence île cassures aquifères dangereuses, et le fonçage fut reporté, en 1886, il 1.800 mètres au Nord, au lieu dit « le Fond de la Noue ». Il se poursuivait normalement sur 54 mètres de profondeur, lorsqu'en arrivant à la formation ferrugineuse, vers le 15 décembre 1888, on rencontra une venue d'eau, évaluée