Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
16
L'EXPLOITATION
DU
MINERAI
DE
FER
OOLITHIQUE DE
à 8 mètres cubes à la minute, qui noya les pompes et remplit le puits, se déversant même artésiennement par l'orifice. La longue crise industrielle qui durait depuis plusieurs années battait encore son plein. On n'insista pas, et la légende d'inexploitabilité s'accrédita à nouveau. La reprise métallurgique qui suivit fut marquée par une nouvelle tentative, cette fois à la mine de Jœuf. En dé-cembre 1891, MM. de Wendel et C lc commencèrent, k 1.300 mètres au Nord de l'usine de Jœuf, un puits, qui l'ut arrêté aussi, à 42 mètres de profondeur, en février 1893, à l'arrivée dans la formation, par une venue ■d'eau estimée à près de 3 mètres cubes k la minute. Mais on ne se découragea pas, et un deuxième puits, commencé au lieu dit « le Grand Fond ». k 500 mètres plus loin de l'Orne, en novembre 1893, et sur lequel on avait installé une pompe de jour de 11 mètres cubes a la minute et une pompe de fond de 1.200 litres, fut terminé au •début de 1896, à 69 mètres de profondeur, sans avoir rencontré plus de 50 litres à la minute. En même temps, îles galeries d'exploitation, poussées à travers la frontière, depuis la mine de Moyeuvre, à partir «le juillet 189 i- jusqu'en 1898, rencontraient un gisement sec, même en dessous de la cote correspondant au niveau de l'Orne. L'extraction commençait en 1898. Ces travaux méthodiques et persévérants avaient enfin détruit la légende d'inexploitabilité. Les voisins s'étaient mis aussi k l'œuvre. Le puits du Fond de la Noue (Homéconrt), repris en mars 1894 à l'aidede pompes puissantes, fut enfin terminé .tin 181)5. Dans cette même concession, un autre siège était commencé dès 1897, au Haut-des-Tapes. Deux puits de 120 mètres environ furent terminés en 1901 ; la venue
LA
17
LORRAINE
d'eau, dansla formation, ne dépassa guère 3 mètres cubes à la minute, même après exécution de certains traçages. Cependant, sous l'influence de la crise industrielle, ils furent provisoirement abandonnés. A Auboué, la Société de Pont-k-Mousson se prépara dès 1896 et commença, fin 1897, un fonçage par congélation. Le puits était placé en pleine vallée de l'Orne, dans les conditions auxquelles Vezin-Aulnoye avait renoncé, après essai, pour son premier projet d'Homécourt et dans les conditions du Haut-des-Tapes commencé la même année. En outre, ce puits devait être poussé k une profondeur presque double de ceux de Jœuf (Grand Fond) et du Fond de la Noue (Homécourt). De plus, l'exemple des épuisements réalisés à la mine lorraine « Orne », en face de Moyeuvre, atteignant en moyenne plus de 12 mètres cubes à la minute, et au maximum plus de 30 mètres cubes, en saison humide, était réellement impressionnant. La congélation réussit très bien à Auboué. Le puits fut terminé en 1900. Mais, entre temps, on avait commencé à niveau vide le puits, voisin, de Moutiers (Société de Gorcy); il fut terminé en 1901, k près de 100 mètres de profondeur, sans avoir guère rencontré au maximum plus de 1 mètre cube d'eau k la minute. Les autres puits entrepris ultérieurement dans les régions profondes du bassin k Pienne, Landres, Tucquegnieux, et tout récemment k Sancy, prévus pour 220 à 250 mètres de profondeur, furent creusés k niveau vide. Les venues d'eau les plus importantes y atteignirent environ 4 mètres cubes k la minute ; on s'en rendit maître assez facilement, et, si elles ont retardé parfois le fonçage, l'inconvénient a été, en pratique, secondaire, puisque les voies ferrées appelées k desservir cette partie du bassin sont elles-mêmes encore plus en retard. Depuis ce temps, les premières mines, dans le bassin de l'Orne, ont développé leurs travaux en couches ; mais, Tome VII, 190o.
2