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DE L'EXPLOITATION
DU
MINERAI
DE
FER
au moment de déterminer la méthode d'exploitation la plus rationnelle, la question d'exhaure semble se poser une fois de plus, dans des conditions aussi pressantes qu'au début. Nous pensons démontrer plus loin que, pas plus qu'en 1880, il ne faut céder à cette impression. Cette crainte de l'eau, qui a retardé de vingt ans le but auquel on touche, continuera à se dissiper suivant une loi fatale, qui est celle du progrès technique et économique. Au moment où, comme en 1880 pour le prolongement du bassin ferrifère de Moyeuvre, on vient de trouver en Meurthe-et-Moselle le prolongement du bassin houiller de Sarrebruck sous des épaisseurs considérables de terrains très aquifères, il n'était pas inutile de chercher, dans l'étude des enseignements du passé' un réconfort pour l'avenir. CHAPITRE IL
HYDROLOGIE
DU
LA
19
LORRAINE
OOLITHIQUE
BASSIN.
Les eaux auxquelles ont affaire les mines de • Briey peuvent se classer comme suit (fig. 2) : 1° Les eaux ruisselantes, représentées surtout par la rivière de l'Orne et son principal affluent, le Woigot. avec quelques ruisseaux peu importants. Les parties supérieures des vallées de la Pienne, de la Crusnes et de l'Othain intéressent un peu la région Nord-Ouest ; 2" La nappe souterraine, imprégnant les fissures des calcaires jurassiques qui constituent le sous-sol de la région ; 3° La nappe profonde, imprégnant les fissures de la formation ferrugineuse et séparée de la précédente par les marnes micacées infra-bajociennes, de nature imperméable.
Ces trois nappes, bien qu'ayant chacune leur régime propre, ne sont pas entièrement indépendantes. Les cours d'eau tendent à s'infiltrer dans leurs alluvions et de là dans la nappe jurassique, si la vallée est creusée dans les calcaires, ou, inversement, cette nappe peut refluer dans les alluvions, si son niveau piézométrique est supérieur ;i celui du cours d'eau correspondant. France
S|
Lorraine
rmmr.m.m Marnes micacées "bajocieimeg (Z0m ] FIG.
/Terril . Marnes liasi^s.
2.
Des échanges de ce genre ont certainement lieu le long de l'Orne entre Hatrize et la frontière, ainsi que le long du Woigot et des ruisseaux d'Avril et de Mance. Il en est de même pour la Crusnes et la Pienne. Des échanges semblables sont également certains entre la nappe ferrugineuse et la nappe jurassique, à travers les marnes micacées, par les cassures et les failles qui recoupent ces dernières. Quant à l'alimentation propre à chacune des trois nappes, elle est la suivante. L'Orne apporte dans la région minière le débit d'un assez vaste bassin orographique à sous-sol marneux peu perméable, soit, vers Conflans, 150 mètres cubes à la minute en moyenne. C'est le seul apport important qui ne provienne pas de précipitations atmosphériques directement reçues par la surface du sol dans le bassin minier luimême. Ce sol reçoit directement, sur les 30.000 hectares con-