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NOTE
SUR
LA RECONNAISSANCE
D'UN
NIVEAU
AQUIFÈRE
sont imperméables ; le Dévonien, formé presque uniquement de grès blancs sans intercalations d'argiles ou de schistes, redressés sur leur tranche, forme au contraire de vastes et excellentes surfaces d'absorption le long du MouidirAhnet. Recouverts ensuite, en discordance, par la pénéplaine carboniférienne, constituée par des formations imperméables, calcaires compacts et argiles en alternance, on voit que les conditions nécessaires pour l'existence de niveaux artésiens se trouvent réunies sur toute la pénéplaine carboniférienne. Elles seront favorisées, en outre, par l'horizontalité des couches, en vertu de cette disposition générale, commune à tous les plissements sudalgériens, àrester à l'état d'ébauche, à former « dévastes plaines séparées par des longues crêtes aiguës », suivant la définition si juste de Ritter. Les montagnes touaregs, constituées par les grès dévoniens du Mouidir et de l'Àhnet, sont incomparablement plus riches en eaux superficielles que la pénéplaine carbonifère qui leur fait suite au Nord. On n'a pas encore de données positives sur l'importance des condensations atmosphériques sur cette région, mais il est certain qu'un certain nombre d'oueds, descendant de la barrière dévonienne, coulent d'une manière visible pendant un certain temps de l'année. Ainsi, dans sa première tournée, le Commandant Laperrine a vu en 1902, à Taount Arak, un ruisseau avec eau courante. Les puits pratiqués dans la zone superficielle d'épandàge sont très nombreux et en général peu profonds, infiniment plus faciles à creuser, en tout cas, que les « foggaras » (canaux souterrains de drainage) pratiqués avec tant d'art dans les grès tendres de la hammada crétacée. Tous ces indices attestent une abondance relative de pluies. M. Flamand a même émis l'opinion que les sources d'Ain Kahla, à 100 kilomètres à l'Ouest d'In Salah, en plein terrain crétacé, sont alimentées par les eaux des grès dévoniens, remontant à travers les
DANS
LE
SUD-ORANAIS
ET
DANS
LE
SUD-MAROCAIN
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couches imperméables du carboniférien, grâce à quelque faille cachée. Je ne crois pas à la nécessité de recourir à une explication exceptionnelle pour expliquer la présence de ces eaux à cet endroit, les grès du crétacé contenant, comme on va le voir, dans leur propre sein, un niveau aquifère très abondant et indépendant de celui grès dévoniens. Ce qu'il faut retenir de l'exposé qui précède, c'est qu'il existe sur toute la bordure de la pénéplaine carboniférienne, en relation avec les grès dévoniens qu'elle recouvre, une zone dans laquelle la création de sources artésiennes se présente avec les plus grandes chances de succès. Terrain crétacé. — Passons à présent au crétacé. 11 couvre à lui seul les trois quarts de la partie méridionale de la province d'Oran et se prolonge avec une semblable importance dans le Sud-Marocain. 11 présente donc une aire immense d'absorption. Divisions de ce terrain. — Dans son ensemble, le crétacé algérien comporte : 1° A la base, des alternances de grès et de calcaires, passant, en concordance de stratification (du moins dans les régions que j'ai parcourues), aux calcaires noirsbleuàtres de l'oolithe, comme on peut le voir dans mes coupes de Forthassa et de Figuig (fig. 3 et 4, Pl. III); 2° Au-dessus de ce terme de passage, commencent les grès rouges, tendres, classés comme néocomiens, qui forment l'ossature des ebainesde montagnes isolées, comme le Djebel Mekter, entre Ain Sefra et Figuig; le Djebel Aissa au Nord d'Ain Sefra; le Djebel Bon Airech, etc. Ces montagnes, qui s'élèvent à environ 1.000 mètres audessus des « bleds » ou plaines environnantes, lesquelles sont déjà ;i des altitudes voisines de 1.000 mètres, ont donc leurs crêtes à plus de 2.000 mètres de hauteur. Ces