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THÉORIE DES MOTEURS A GAZ ET A PÉTROLE
THÉORIE DES MOTEURS A GAZ ET A PÉTROLE
anciennes théories ne sont plus acceptables, lorsque l'on veut appliquer des principes posés avec précision et rigueur, lorsqu'on veut sortir de cette obscurité qui enveloppe les raisonnements de quelques auteurs, lorsqu'on se décide enfin à suivre les progrès de cette science si remarquablement développés depuis les travaux de certains savants, comme MM. Poincaré et Duhem, qui ont substitué aux obscurités anciennes une clarté et une précision absolues, et qui ont indiqué des définitions sans ambiguïté servant de bases solides à tous les raisonnements. 2. Avant d'aborder l'étude des moteurs à gaz, il nous semble nécessaire de rappeler ces principes de thermodynamique dont nous aurons besoin, et de définir avec précision la signification des termes que nous emploierons. C'est en effet parce que les anciens auteurs n'ont pas pris ce soin qu'ils ont été souvent amenés à donner à certains mots des sens incompatibles avec les applications qu'ils avaient en vue, ou à généraliser imprudemment certains principes ne convenant que pour des cas particuliers. 3. Rappel des principes de thermodynamique. — Nous aurons à étudier les transformations de systèmes matériels, mélanges de corps solides, liquides et gazeux, sur lesquels agiront des forces et des sources de chaleur. A chaque instant l'état d'un tel système peut être défini par les valeurs d'un certain nombre n de paramètres variables ou par la position d'un point représentatif dans un espace an dimensions, et on peut définir une suite de transformations subies par ce système par la courbe dans l'espace à n dimensions, lieu des points représentatifs de chaque état. Par exemple, lorsqu'il s'agit d'un système matériel
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constitué par un gaz dont la température est uniforme à chaque instant, les transformations d'un tel système sont représentées par les variations de trois paramètres p,v, T. On dit qu'un système matériel a décrit un cycle fermé lorsque les valeurs finales des n paramètres sont égales aux valeurs initiales, c'est-à-dire lorsque le point représentatif a décrit une courbe fermée. 4. Pr incipe fondamental. — Considérons un système de corps subissant une de ces transformations revenant à l'état initial, c'est-à-dire décrivant un cycle fermé. Soient Q la quantité de chaleur positive ou négative reçue par ce système de corps pendant l'évolution complète ; Ç e , le travail des forces extérieures agissant sur le système pendant la même évolution, changé de signe (c'est ce qu'on appelle le travail extérieur produit par le système de corps).
fp'v 1
A - Hmv 2 , l'accroissement de la somme des forces
vives de tous les points du système. On admet que l'on a : (1)
f (©«:+|À23m«>)=Q,
A étant une constante de la nature, un nombre fixe. Ce premier principe est un résultat d'expériences qui ont constaté que, dans les conditions indiquées plus haut, le rapport
^
avait toujours des valeurs sen-
siblement constantes. On admet donc que les petites différences entre les valeurs de ce rapport mesuré par diverses méthodes sont dues à des erreurs d'expériences.