Annales des Mines (1905, série 10, volume 7) [Image 124]

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L'INDUSTRIE

MINIÈRE

ET

MÉTALLURGIQUE

Améliorations projetées pour les moyens de transport. Lignes en construction. — Ports nouveaux.

Améliorer les conditions de transport, soit vers l'intérieur, soit vers la nier, était la première chose à réaliser. Nous avons vu ce que l'on se proposait pour l'intérieur. La construction de nouvelles lignes eût été fort onéreuse dans les pays montagneux qui séparent les Asturies du plateau ibérique, de plus très longue, et il fallait aller vite. On veut donc simplement augmenter la capacité des lignes du Norte par l'acquisition de matériel nouveau, diminuer les impôts perçus par l'État sur les transports, abaisser les tarifs. On a remis à plus tard les études d'une ligne de Gijon à Léon et à Medina del Gampo, qui doublerait le Norte. Du côté de la mer, la situation se présentait .sous un jour notablement différent; les faibles distances à parcourir pour arriver à la côte devaient faire songer à la construction de nouvelles lignes ; le profil accidenté de la ligne du Norte entre Miérès et la mer, le plan incliné intermédiaire du Langreo étaient autant d'obstacles à un trafic intense. Les travaux considérables qu'eût entraînés la modification des ports de Gijon et d'Avilès avaient d'ailleurs fait décider la construction, à l'abri du cap Torrès, d'un nouveau port artificiel au Musel, et il fallait aussi y raccorder les lignes anciennes. Tout cela réuni a donné à la question des transports dans les Asturies une importance considérable et nous allons passer brièvement en revue ce qui a été résolu. La Compagnie du Norte reliera simplement sa ligne de Villebona à Gijon au Musel par un embranchement de quelques kilomètres ; il en sera de même pour le Langreo, qui étudie aussi la suppression de son plan incliné. Une Compagnie nouvelle, dite Sociedad de /os Ferro-

DANS LES

ASTURIES

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carriles SanMartin-Llérès-Gijon-Musel, donnera au bassin de Sama une nouvelle communication avec la mer; elle construira une voie étroite de 1 mètre, qui, partant de San Martin del Rey Aurelio entre Sama et Laviana, coupant à Llérès la ligne en construction d'Oviédo à Santander, traversera près de Gijon la région des nouveaux sondages et enverra ensuite deux rameaux vers Gijon et vers le Musel. Elle détachera, dans la région houillère de Sama, des embranchements vers les . mines les plus importantes et contribuera à la mise en valeur des gisements reconnus au Nord-Est de Sama, en même temps qu'elle permettra d'alimenter les nombreuses sucreries qu'on crée dans la région de Llérès. Le district houiller de Miérès aura une seconde voie vers la mer, voie à l'écartement de 1 mètre également, qui commencera à Ujo, au point de rencontre des vallées des Rios Caudal et Aller, et suivra continuellement la première de ces deux vallées jusqu'à la mer, passant à Trubia où elle rejoindra la voie particulière de la Fabrica de Miérès qui unit le bassin de Quiros à la ligne d'Oviédo à Trubia du Norte, et ira à San Esteban de Pravia, où des travaux sont faits pour recevoir des navires de.2.300 tonneaux. Elle sera construite par la Sociedad gênerai de los Ferrocarriles Vasco-Asturiano et comprendra des embranchements, l'un à Soto del Barco vers Oviédo, l'autre à Pravia vers Cornellana et Salas, région des mines de fer. Toutes ces lignes vont être ouvertes dans un avenir très rapproché : en 1905, les lignes du Vasco-Asturiano seront livrées à l'exploitation; en 1906, il en sera de même pour le San Martin-Llérès-Musel. Il faut aussi, dans cette énumération, citer des lignes qui, sans avoir pour le bassin asturien un intérêt aussi immédiat, peuvent lui créer des débouchés nouveaux ou lui permettre de se procurer certains matériaux néces-