Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
242
L'INDUSTRIE
MINIÈRE
ET
MÉTALLURGIQUE DANS
saires à l'exploitation dans de meilleures conditions, et qui, elles aussi, fonctionneront bientôt. La ligne directe de Santander à Cabezon de la Sal facilitera les communications avec la province de Santander; elle mettra par l'intermédiaire du San Martin-Llérès, au même écartement qu'elle, la région centrale du bassin de Sama à 210'kilomètres seulement de Santander, et facilitera aux charbons asturiens la conservation du marché de ce port, conquis déjà presque entièrement sur les charbons anglais (*). On étudie aussi, entre les deux voies de 1 mètre de Santander à Oviédo et de Santander à Bilbao, un raccourci qui permettrait d'éviter Santander, de Torrelavega à Villaverde de Pontones ; Bilbao serait ainsi à 3(J0 kilomètres seulement, par chemin de fer, du bassin de Sama. Le chemin de fer dit des cinq villes reliera Gijon, Villaviciosa, Colunga, Caravia et Rivadesella, passant dans une région où s'effectuent actuellement des recherches de houille. Une ligne directe de Trubia à A viles, toujours à voie de 1 mètre, reliera à Aviles le Vasco-Asturiano ; une autre de Cornellana à Cangas de Tineo et Moal permettra aux bois des forêts de Muniellos, du Monasterio del Campo, etc., d'arriver plus facilement dans la région minière. Enfin on parle d'une voie de Gijon à la Corogne. Les longueurs des nouvelles lignes qui seront ouvertes avant la fin de 1906 sont les suivantes : I. — Vasco-Asturiano : 33 km ,2 37 ,8 10 ,8
Ujo-Trubia Trubia-San Esteban Soto-Oviédo
II. — San Martin-Llérès-Musel : San Martin-Llérès et branchements Llérès-Musel-Gijon (*) Ouverture mars 1903.
em'
22km ,7 36 ,9
LES
243
ASTURIES
III. — Divers : Trubia-Avilès Gijon- Rivadesella Oviédo-Cabezon
42 km ,7 54 ,2 174 ,9
Les Asturies vont donc avoir d'ici peu un réseau très étendu de nouvelles lignes qui les desserviront remarquablement bien ; on pourra simplement regretter la diversité des types ; à côté de la voie normale espagnole, employée au Norte, de l m ,67, nous trouvons le Langreo à l'écartement européen de l m ,44 et les lignes économiques de 1 mètre. 11 faut d'ailleurs remarquer combien se développe actuellement en Espagne ce dernier type : il a l'avantage de ne pas nécessiter des frais de premier établissement aussi élevés ; munies d 'un bon matériel à boggies, ces lignes étroites peuvent présenter des courbes de très faible rayon, ce qui est utile dans un pays aussi montagneux que la péninsule ibérique. Bien administrées et bien outillées, elles se prêtent, comme la ligne de Bilbao à Santander, ou de la Robla à Valmaseda, à des trafics très importants de marchandises. Les grandes Compagnies espagnoles pourraient bien souvent prendre exemple sur ces petites lignes très prospères. Ports. — Le charbon asturien arrivé à la mer, il faudra l'embarquer ; les ports de Gijon et d'Avilès subsisteront toujours, mais deviendront d'importance secondaire ; San Esteban de Pravia prendra une partie de la production du district de Miérès. Mais ce sera surtout le nouveau port du Musel qui doit, dans l'idée de ses créateurs, devenir le grand port d'exportation des charbons des Asturies. Nous verrons d'ailleurs plus loin qu'il servira aussi pour les minerais de fer de Carre nô. Relié au bassin de Sama par le Langreo, le Norte et le San Martin-Llérès, aux bassins de Ferrones, de Miérès, de Quiros par le Norte, il sera placé dans