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DES BALKANS
LA FORMATION CHARBONNEUSE SUPRACRÉTACÉE
se retrouve à l'Ouest de Sophia vers Filipovci, ainsi qu'en divers autres points oii M. Zlatarski l'a signalée, et s'étend, d'après M. Zujovic, dans l'Est de la Serbie (*). Et, plus loin vers l'Ouest, c'est l'époque où des lignites semblables se déposent à Ajka, dans les monts Bakony (près du lac Balaton) et dans le Salzkammergut, à Gosau. Ce niveau de Gosau joue un rôle tectonique important dans la région. Puis vient presque simultanément, en ces divers points si éloignés l'un de l'autre, un retour plus accentué de la mer. Autant qu'il est permis de hasarder de semblables assimilations à distance, on serait tenté de comparer, avec les calcaires marins de Gosau à Nérinées, à Hippurites et enfin à Inocérames superposés aux lignites, les calcaires marins supracrétacés,. qui débordent sur une grande partie des Balkans. Ces calcaires, on les trouve par grandes masses dans la région de Varna, Schoumla, etc. M. Toula les a reconnus (avec des Inoceramus) à Ceperani, près du Belno Vrech, entre Rajkovski et Radevtsi ; MM. Kilian et Paquier les ont décrits à Plevna et Tirnovo. Il existe également, paraît-il, à Kotel (Kasanpass), du crétacé supérieur à Ostrea vesicularis , et de la craie à Inoceramus près de Slivno et dans la Sredna Gora. La période sénonienne a donc vu se produire un retour de la mer, déjà indiqué, dans la région de Bela, par des intercalations de couches à E.roggra Overicegi, Buch., et à Gervilliasy., au-dessus des courbés charbonneuses, tandis qu'aussitôt après le sénonien les mouvements de plissement ont dû commencer et se manifester par le développement du faciès flysch, qui existe, sur tout le flanc Nord des Balkans, avec un âge indéterminé, englobant sans 'doute du crétacé et de l'éocène : flysch, avant lequel il (*) II existe en Serbie un peu de houille supracrétacée au Sud du Rtany, à l'Ouest de Knyajevals, non loin de la frontière bulgare.
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a existé une discordance (*) et qui lui-même a été disloqué et plissé. Pendant ces mouvements tertiaires, qui ont fortement contribué à donner aux dépôts charbonneux leur allure actuelle, les diverses parties de la péninsule balkanique semblent avoir joué un rôle distinct. C'est ainsi que, suivant une remarque précédente, le plateau supracrétacé de Schoumla et Varna à faciès septentrionaux (qui commence à Tirnovo) a gardé ses couches horizontales dans la plaine prébalkanique, en avant du flysch balkanique violemment plissé, comme la craie supérieure est restée horizontale au Nord-Est de la Galicie en avant du flysch plissé des Carpathes. Ce plateau se serait donc comporté comme un voussoir solide, opposé au second voussoir du Balkan de Kasanlik et de Tvarditza et de la Sredna Gora, et c'est sur la zone intermédiaire qu'a porté tout l'effort de plissement, allant, ainsi que jel'ai dit déjà, jusqu'au renversement complet des terrains du Sud par-dessus les terrains duNord(**). Dans ces massifs cristallins du Sud, plus résistants, les dislocations ont pris la forme de ruptures et d'effondrements, jalonnés pour nous par les bassins lacustres tertiaires, par les roches éruptives tertiaires et par les sources thermales. La chaîne plissée elle-même accuse des plans de rupture et de chevauchement, suivant lesquels reparaissent, dans des conditions anormales, des lambeaux de roches cristallines, de trias, de lias, ou de cénomanien, dont nous
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(*) Le flysch apparaît par endroits en lambeaux superposés sur le sénonien charbonneux et discordant avec lui. (**) On peut consulter, à cet égard, la carte tectonique de M. Cvijic, où apparaît bien, entre le plateau horizontal et le Balkan plissé, un contraste qui, en même temps, correspond à une différence de faciès, c'est-à-dire apparemment à la suppression mécanique de toute la zone intermédiaire ayant formé la transition. D'autre part, cette carte manifeste, dans la région du Balkan oriental, à l'Est de Slivno, l'intercalation de parties horizontales au milieu de la chaîne plissée, qui s'avance davantage vers le Nord.