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LA
FORMATION
CHARBONNEUSE
SDPRACRÉTACÉE
puis, plus au Sud encore, une autre dépression, qui prend bientôt une direction N.-E. S.-W., va de Philippopoli vers Jeni Zagra et Slivno, suivie par d'importantes traînées de roches volcaniques, et limite vers l'Est, à la hauteur de Slivno, la chaîne cristalline des Balkans. Le Balkan plissé, que nous avons seul à étudier, occupe, en résumé, une zone de largeur très restreinte (40 à 50 kilomètres) entre le plateau crétacé horizontal du Nord, qui paraît avoir été protégé contre les plissements par un soubassement cristallin solide, aujourd'hui invisible, et le massif cristallin du Sud, qui s'est rompu et tronçonné, sous l'effort de compression, en une série de massifs Est-Ouest. En même temps, des coupures transversales Nord-Sud, dont nous retrouverons bientôt l'indice dans la formation charbonneuse, sont manifestées par quelques grands accidents, dont le principal est la curieuse tramée basaltique Nord-Sud de Sistov à Seljvi, à laquelle se rattachent peutêtre les petits pointernents basaltiques que nous rencontrerons au Sud de Radevtsi et les basaltes signalés près de Kasanlik. La disposition des terrains montre qu'il a existé là, pendant longtemps, un massif continental de roches cristallines, dans lequel s'est seulement enfoncée, à l'époque carbonifère, pendant un premier plissement probable d'âge hercynien, une lagune, dont les dépôts demeurent visibles sur 200 kilomètres de long entre la pointe N.-W. de la Bulgarie et le méridien de Plevna. Cette lagune a gardé à peu près la même extension pendant le permien. Puis la mer a fait, pendant le trias, le lias et le tithonique, des incursions successives, dont il est difficile d'apprécier exactement l'étendue. Les lambeaux de calcaires cristallins à pentacrihes classés dans le trias existent sur toute la longueur de la région balkanique, où l'on retrouve également souvent des couches rattachées au lias, mais très peu étendues. 11 faut noter l'absence
DES
BALKANS
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du lias à lignite développé dans le Banat à Funfkirchen, Steierdorf, etc., et prolongé en Serbie, au Nord deMajdanpck. ainsi qu'à Vrska Cuka près Zayetschar jusqu'à la frontière bulgare: lias, avec lequel on avait d'abord assimilé de confiance nos charbons des Balkans. Après le lias, le faciès tithonique n'a de représentants qu'à l'Ouest et dans le centre jusqu'à la hauteur de Gabrovo. Toute la partie haute du jurassique manque absolument. Puis le crétacé inférieur (nécomien et barrémien) se montre sur le plateau de la région Nord entre les Balkans et le Danube. M. Toula en a signalé des lambeaux vers le Sud, jusqu'à Elena Kasanlik. Au passage de l'infracrétacé au supracrétacé, pendant l'albien supérieur ou le cénomanien, lescouches àorbitolines prennent, d'après M. Toula, un assez grand développement dans la région située au Nord de Tirnovo, vers l'Ouest dans la direction de Plevna et, vers le Nord, jusqu'au Danube. Un représentant local de cet étage avait été signalé parle même savant à Bugnovci, entre Tschoumerna et Elena, c'est-à-dire un peu au Nord de notre carte. Il faut aujourd'hui rattacher également au cénomanien les récifs de calcaires construits, qui apparaissent, au milieu de laformation charbonneuse, vers Borouchtitza ; c'est-à-dire que cette phase a dû être marquée, sur le versant Nord des Balkans, par la construction de récifs à rudistes dans une zone marine. On arrive ainsi au sénonien, pendant lequel on semble apercevoir deux périodes distinctes. Durant la première, qui pourrait correspondre au campanien, il existe, dans le centre des Balkans, de Gabrovo à Slivno, une lagune littorale, où les dépôts de lignite se mêlent avec des fossiles saumâtres et même localement avec des bancs de calcaire marin. Vers le même moment, une faune analogue à celle des dépôts charbonneux que nous allons décrire, c'est-à-dire aux couchés de Gosau,