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LA FORMATION CHARBONNEUSE SUPRACRETACEE
flanc Sud du bassin, est conforme à cette idée. L'hypothèse la plus raisonnable est donc, ce me semble, celle d'une série de plis couchés et laminés, que j'ai essayé de traduire sur mes coupes (Pl. VI, fig . 2 et 3).
Niveau delamer Fis. 1. — Coupe N.-E S.-W à Seltsi. au 1 : 60.000'
Longueurs et hauteurs
Le cas des calcaires à orbitolines, intercalés dans le sénonien autour de Borouchtitza, demande également quelques mots d'explication, M. Wankoff avant proposé de les rattacher à la formation charbonneuse elle-mèine. Cependant l'allure de ces calcaires rappelle beaucoup celle des crêtes triasiques qui viennent d'être étudiées. En outre, au Tchiflik Borouchtitza, où j'ai pu les examiner, leur contact avec les grès sénoniens est manifestement un contact accidentel et mécanique. Il existe même, en ce point, dans le remplissage de faille qui forme le contact, des débris de grès argileux verdâtres, avec quelques fossiles déjà signalés plus haut, qui pourraient faire penser à de l'albien. Enfin la faune des calcaires eux-mêmes a pu fournir une solution précise. Ces calcaires représentent donc des récifs construits pendant le cénomanien, à un moment où la mer devait s'étendre librement au Nord des Balkans vers Elena, ïirnovo et Plevna, et qui, plus tard, ont été peut-être d'abord enveloppés par les dépôts sénoniens saumâtres, mais surtout mis en contact mécanique avec eux, comme les autres calcaires durs d'âge plus ancien, réapparus en crêtes analogues (trias, lias, etc.). On a donc là une preuve de plus du rôle joué par les plis-
DES BALKANS
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sements dans l'allure actuelle de la formation. Néanmoins, d'une façon générale, il semble résulter delà disposition des dépôts, comme de l'histoire générale de la région, que la ligne de rivage devait être située au Sud avec une direction Est-Ouest déjà parallèle à celle du Balkan actuel: direction qui a pu s'accuser très anciennement, puisqu'on l'observe dans les gneiss de Maglish (bien que la schistosité actuelle de ces gneiss puisse être due partiellement au laminage mécanique d'âge tertiaire). On constate, en effet, du Sud au Nord, une transformation progressive des faciès, qui a paru à M. Wankoff suffisante pour croire que les réapparitions de terrains plus anciens au milieu de la formation charbonneuse étaient de simples hauts-fonds au moment du dépôt, mais qui s'explique indépendamment de cette hypothèse. Les principales couches de houille sont, en particulier, sur le bord Sud, où elles forment une traînée relativement continue, dans les conditions où nous sommes habitués à trouver souvent les houilles de nos lacs carbonifères, dans le Plateau central, au débouché des cours d'eau qui ont apporté les végétaux charriés. Il existe, par contre, dans le Nord de la formation charbonneuse, des types de grès qu'on ne retrouve pas au Sud. Cette sédimentation me paraît avoir été, en ce qui concerne le charbon, très irrégulière et d'importance inégale suivant les points, comme on peut l'admettre pour des lacs, où, l'effet régulateur des vagues marines ne se faisant pas sentir, l'irrégularité des apports torrentiels exerçait son action immédiate. Mais, en outre, cette irrégularité primitive a été accrue par de violents déplacements postérieurs, dont on retrouve la trace de tous côtés et qu'il nous reste maintenant à étudier. 3° Mouvements postérieurs accusés par la formation charbonneuse sénonienne. ■— Les mouvements postérieurs, dont la formation charbonneuse porte à tous