Annales des Mines (1905, série 10, volume 7) [Image 197]

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les gisements peuvent se grouper en trois catégories : les gisements crétacés, paléogènes et néogènes. Les premiers sont localisés dans les districts de Prahova et Dambowitza ; ils apparaissent dans le Sénonien. Ces gisements sont d'ailleurs inexploités, et leur valeur est totalement inconnue. Le deuxième groupe comprend la majorité des zones pétrolifères de Moldavie et une partie importante des gisements de Mounténie. En Moldavie, le pétrole se trouve concentré dans les parties inférieures de l'Oligocène moyen, dans l'Oligocène inférieur et dans l'Éocène supérieur; les districts principaux sont ceux deSuceava, Neamtz et Bac.au. En Mounténie, le pétrole apparaît de même dans le flysch (Éocène et Oligocène), exploité dans les deux districts de Buzeu et de Prahova ; la pointe de terrains oligocènes de Valeni de Munte adonné lieu également à quelques recherches. Les zones paléogènes sont en général de faible longueur ; elles s'alignent en Mounténie à peu près parallèlement aux montagnes ; en Moldavie, au contraire, elles font un angle plus ou moins ouvert avec la direction de la chaîne. Les exploitations sont assez développées en Moldavie (centres principaux, Moinesti et Solontz) ; elles se réduisent en Mounténie à l'exploration de l'îlot paléogène de Doftaneti-Cosmina, situé sur le prolongement de la presqu'île de Valeni de Munte. La grande résistance des terrains complique un peu le travail ; mais, en revanche, les pressions latérales sont faibles, et les difficultés d'entretien sont notablement réduites. Le débit est constant, le pétrole de bonne qualité ; à Doftaneti, la richesse en paraffine est supérieure à celle des autres régions. Les gisements néogènes se rencontrent exclusivement dans la région subcarpathique : le pétrole apparaît dans le Salifère miocène, le Sarmatien, le Méotique, lePontienet les couches à Congéries : on a signalé sa présence (dis-

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trict de Buzeu) dans les couches à Paludines du Pliocène ; mais c'est là un fait tout local. La tectonique des zones néogènes est beaucoup plus compliquée que celle des zones paléogènes, d'où l'insuccès des premières recherches. L'inclinaison des plis change quelquefois de sens d'une extrémité à l'autre d'une même ligne anticlinale ; celle-ci se trouve brusquement interrompue par des accidents secondaires ; enfin l'anticlinal peut se renverser en profondeur, éloignant ainsi de l'axe de la sonde les terrains imprégnés. Les gisements se répartissent dans les districts suivants : ceux de Bacau et de Putna en Moldavie, ceux de Buzeu et de Poïana. en Mounténie ; les terrains y sont très irréguliers et très tourmentés. Plus -à l'Ouest, le district très important de Prahova présente quelques grandes zones à caractère tectonique plus constant. Les traces de pétrole apparaissent en Olténie dans le Salifère miocène ; mais la productivité des couches y est mal définie. Les zones néogènes sont généralement plus longues que les paléogènes: l'une d'elles mesure de 35 à 40 kilomètres (Baicoï à Gura-Ocnitza) ; elles sont nettement localisées aux environs de la courbure des Carpathes. Les recherches y sont beaucoup plus activement poussées que dans la zone du flysch, circonstance facile à expliquer, en raison du voisinage plus grand de la surface. Le débit s'y montre assez irrégulier; mais le fait peut fort bien tenir aux conditions techniques de l'exploitation plutôt qu'à la nature et à la richesse des gisements. Le tableau suivant résume, pour l'année 1903, l'importance relative des différentes zones que nous venons de passer en revue.

Tome VII, 1905.

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