Annales des Mines (1905, série 10, volume 7) [Image 201]

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L'EXPLOITATION

DO

PÉTROLE

EN

ROUMANIE

Le poids spécifique des résidus (point de volatilisationsupérieur à 300°) varie, suivant les régions, de 0,860 à 0,990. En dehors de leur utilisation comme combustible, sur laquelle nous reviendrons plus loin, ils servent k la fabrication de la paraffine et des huiles de graissage. La richesse en paraffine est très variable : nulle danscertaines régions, elle atteint 5 à 6 p. 100 du pétrolebrut dans d'autres localités; le produit roumain peut doncêtre rangé, k ce point de vue, entre les pétroles américain et russe. Nous donnons ci-dessous le tableau des quantités de paraffine obtenues dans la distillation desrésidus, à basse pression, entre 3 et 400" C.

PROVENANCE

DU

RESIDU

PARAFFINE P. 100 EN POIDS rapportée aux produits distillés enlre 3 et 40U° C.

p. 100 18,0 12,0 10, f> 5,0 0,3

Il est intéressant de constater la différence qui distingue,, à ce point de vue, les deux localités voisines de Boustenari et de Campina; dans cette dernière, la proportion de paraffine, rapportée au pétrole brut, est de 5,96 p. 100. La fabrication des huiles de graissage exige des résidus k grand poids spécifique et pauvres en paraffine ; les variétés provenant des pétroles lourds (Tega, Tsintea, Gura-Ocnitza) paraissent les plus convenables et fournissent une huile d'une viscosité suffisante. La quantité d'huile raffinée rapportée au résidu est de 39,5 p. 100 pour le pétrole de Tsintea. 61 — — de Gura-Ocnit/.a. 70 — — de Tega.

L'EXPLOITATION

DU

PÉTROLE

EN

395

ROUMANIE

Le produit est de couleur jaune rougeâtre; le poids spécifique oscille entre 0,931 et 0,945; la viscosité, calculée en prenant comme unité celle de l'eau à 20°, est, pour chacune des trois variétés ci-dessus, de 140, 84 et 78; la grande viscosité de l'huile de Tsintea provient d'une forte teneur en paraffine, qui rend l'huile très facilement congelable ; le point d'inflammabilité est compris entre 178° et 182" C. Composition élémentaire. — L'analyse élémentaire du pétrole roumain permet d'y constater l'absence presque totale d'oxygène; la teneur en soufre est également trèsfaible, 0,03 k 0,33 p. 100 ; ces deux produits se concentrent d'ailleurs, au cours de la distillation, dans les résidus. Le tableau suivant permet de se rendre compte de la constance de la composition élémentaire, en passant d'une région k l'autre.

<:AMPENI-PARJOL

CAMPINA

BOCSTKNARI

CÎURA-OCN1TZA

8ô,29 14,21 0,03

86,03 13,20 0,13

86.30 13.32 0,18

85,87 13,08

99,53

99 , 42

«9,80

93,95

III MÉTHODES D'EXPLOITATION.

Les paysans roumains paraissent avoir extrait le pétrole^ depuis trois ou quatre cents ans, par les méthodes les plus rudimentaires. L'une des plus anciennes localitéspétrolifères est Pacuretzi, située dans le district de