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L'EXPLOITATION
DU
PÉTROLE
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ROUMANIE
Fermeture de Veau. — Le tubage a non seulement pour objet de s'opposer à la poussée des terrains ; il doit également empêcher l'afflux de l'eau à l'intérieur du trou de sonde. La présence de l'eau aurait inévitablement comme résultat de refouler le pétrole à travers les fissures du terrain : « l'eau est l'ennemie du pétrole » . suivant le vieil adage bien connu des pétroliers. L'opération de la fermeture de l'eau a pour but de réaliser entre la nappe aquifère et la nappe pétrolifère un joint étanche, empêchant tout ruissellement de liquide sur la paroi extérieure du trou de sonde. Nous allons voir qu'il est toujours possible, en théorie du moins, d'atteindre ce résultat. Si l'on considère en effet les deux nappes aquifère et pétrolifère dont nous venons de parler, il existe nécessairement entre elles une couche de terrains imperméables ; en l'absence d'une pareille assise, la nappe d'eau supérieure serait descendue jusqu'au pétrole, qu'elle aurait refoulé sous l'effet de son poids et de sa pression. Le cas le plus défavorable serait celui où les deux substances se trouveraient rassemblées en une seule et même nappe ; l'eau en occuperait alors la partie inférieure et la question de la fermeture se trouverait ainsi toute résolue : il suffirait de puiser avec précaution dans la partie supérieure de la nappe liquide. Il existe en général, en Roumanie, deux niveaux aquifères ; le niveau inférieur est peu puissant et l'épuisement en est très facile ; il n'en est pas de même du niveau supérieur, qui nécessite des opérations très complètes de fermeture. On peut avoir le choix entre plusieurs assises imperméables; les plus avantageuses sont les couches puissantes, étendues, formées d'une argile compacte, dépourvue autant que possible de calcaire et de sable. La nature des terrains sous-j acents est également intéressante à consi-
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dérer : un banc de grès est évidemment préférable à une couche de sable ou de schiste, susceptible de s'ébouler et d'amener la dislocation de l'assise imperméable du toit. Il est enfin nécessaire de réaliser autant que possible dans une seule et même couche la fermeture de tous les sondages d'une même région. Considérons en effet deux sondages A et B, fermés à deux niveaux différents (fig. 5) ; on conçoit que, s'il existe entre les deux bancs imperméables B iA
FIG. S.
I et I' une couche perméable P, l'eau ruisselant sur les parois du sondage B pourra suivre le chemin ah et pénétrer ainsi dans le sondage A. La véritable origine du mal risque d'ailleurs de passer inaperçue : l'afflux de l'eau dans le sondage A sera simplement interprété comme l'indice d'une deuxième nappe aquifère, dont on s'efforcera en vain d'opérer la fermeture. L'opération est conduite de la manière suivante. Supposons-nous en présence d'une couche imperméable d'argile. On commence par en reconnaître l'épaisseur à