Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
422
L'EXPLOITATION
DO
PÉTROLE
EN
ROUMANIE
impose les conditions suivantes : densité (à 15° C.) comprise entre 0,850 et 0,940 ; point d'inflammabilité, 100° C. au minimum. Leur composition est la suivante : L
c
Boustenari Gampina Gura-Ocnitza.. .
86,13
.
„
AIQ
H
u + s
11,45
Puissance calorifique
(Bombe Manier)
2,42
10.896
84,48 '
12,25
3,27
11.072
83,79
11,64
4,57
10.793
La puissance calorifique est ainsi supérieure de 30 à 40 p. 100 à celle des charbons de Cardin. La puissance de vaporisation, qui est théoriquement de 16 kg ,6 d'eau, sous une pression effective de 9 atm ,5, ne dépasse guère en pratique 10 à 12 kilogrammes. Les chemins de fer roumains admettent pour les puissances de vaporisation le barème suivant : Charbon de Cardilï Résidus de pétrole Lignite roumain Bois (1 mètre cube). .. .
1 1,33 0,35 0,21
Le prix de revient des résidus rendus en gare de Bukarest était, en 1903, de 35 francs par tonne : le charbon de Cardin revenait dans les mêmes conditions à 30 francs. L'économie réalisée sur la dépense totale de combustible serait ainsi de 10 à 12 p. 100. Nous nous occuperons plus spécialement de l'utilisation de ces résidus dans les services de l'État (chemins de fer et transports maritimes).
L'EXPLOITATION
DU
PÉTROLE
EN
ROUMANIE
423
deux locomotives de la Compagnie des Chemins de fer roumains ; on se bornait à répandre sur le charbon une certaine quantité de résidus. Les résultats ne furent guère concluants et les essais furent abandonnés. L'État, devenu propriétaire du réseau, reprit la question en 1887. Il pourvut deux locomotives à grande vitesse d'appareils spéciaux du type Urquhart, déjà employé avec succès en Russie. Les résultats des expériences furent favorables, et le nouvel appareil fut installé l'année suivante sur 11 locomotives. Mais le développement de l'exportation entraîna à cette époque une hausse sérieuse des prix, et le cours des résidus remonta de 38 à 48 francs. La Société roumaine du pétrole consentit même à payer à l'État un dédit de 34.000 francs, plutôt que de faire face à ses anciens engagements ; on dut retransformer 7 des 11 locomotives déjà modifiées. L'accroissement de la production, en abaissant les cours, remit la question à l'ordre du jour en 1896. Mais, afin de parer à toute éventualité, on résolut de recourir à un procédé permettant d'employer à volonté les résidus ou la houille, sans aucun travail préalable d'aménagement ou de démontage des grilles. L'injecteur Holden répondait à ce desideratum, et l'on fit une série d'essais en se servant à la fois de résidus et de lignite (■*). Les expériences parurent assez satisfaisantes pour décider de l'adoption de l'injecteur Holden, légèrement modifié : 150 locomotives en furent pourvues de 1898 à 1899, et la transformation continua dans les années suivantes, comme 1 indique le tableau ci-dessous :
a) C HEMINS DE FER ROUMAINS. — Historique des essais (*')■ — Les premières expériences ont été faites en 1879 sur '*) La plupart des renseignements relatifs à l'emploi des résidus aux Chemins de fer roumains sont extraits d'un Rapport publié par la Direction Générale des Chemins de fer roumains, à l'occasion de l'Exposition de 1900, et dont M. l'Ingénieur en chef de Launay a bien voulu nous donner connaissance.
(*) La production de lignite, qui était en 1893 de 15 à 20.000 tonnes, sest élevée en 1902 à 130.000 tonnes; la mine principale est celle de Margineanca (district de Jalomitza). Le lignite constitue, après le Pétrole et le sel, l'élément le plus important de l'industrie minérale de Roumanie.