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LE DISTRICT AURIFERE DE CRIPPLE CREER
Il est difficile de dire si les fissures sont des failles qui ont joué ou non. Les quelques failles certaines que l'on a observées n'ont d'ailleurs montré que des rejets de 4 à 6 ou 8 mètres, et l'a structure de zones fissurées semble s'opposer à l'hypothèse de déplacements de quelque ampleur le long de la faille. D'une manière générale, on peut dire qu'il y a une absence remarquable de failles dans le district. Naturellement le caractère de la roche encaissante a eu une influence considérable, et il est souvent possible d'observer un notable changement dans l'allure de la veine, lorsque celle-ci passe d'un type de roche à un autre, de la phonolite, par exemple, pour entrer dans les tufs volcaniques. Nous pouvons grouper les veines du district de Cripple Creek autour de cinq types principaux : I. —>Le type le plus commun est celui d'une veine qui est formée par une fissure centrale, généralement accompagnée par une série de fissures secondaires parallèles. Le long de ces canaux, les solutions métallifères, eaux chaudes ou surchauffées sous pression, accompagnées par plus ou moins de minéralisateurs à l'état gazeux, tels qu'acides carbonique, fluorhydrique, etc., sont montées et ont déposé les métaux précieux le long des surfaces planes de laminage. Ce type de veines n'offre pas de mur ni de toit bien définis. Les solutions ont pénétré plus ou moins profondément la roche encaissante, le long de toutes les lignes de fracture, et les limites de la veine sont indiquées par les analyses de la roche, qui, de chaque côté de la veine, devient graduellement un minerai de moins en moins riche, jusqu'au moment où il ne peut plus être exploité avec profit. Cependant on rencontre souvent, le long d'une colonne de minerai, une surface plane bien définie, et ayant l'apparence d'un miroir de faille local. Celui-ci sert alors de
ET SES RÉCENTS DÉVELOPPEMENTS
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mur, et semble avoir empêché les métaux précieux d'entrer dans la roche encaissante qu'il limite. Il est fréquent de rencontrer deux veines du type que je viens de décrire parallèles l'une à l'autre, et séparées seulement par quelques mètres de bancs sans valeur. Aussi les travaux de recherche par travers-bancs ont-ils souvent donné lieu à des résultats remarquablement heureux. IL —■ Le second type de veine, sous le rapport de la fréquence, est celui d'un dyke long et étroit. Les venues métallifères ont trouvé un chemin d'ascension facile le long des deux parois externes de cé dyke. Dans de nombreux cas, les solutions ont pénétré vers l'intérieur du dyke par toutes les fissures, et ont même fini, par places, par minéraliser toute la niasse. Le plus souvent, le travail de minéralisation latérale s'est effectué, non seulement sur le dyke, mais aussi sur la roche encaissante, de l'autre côté de la fissure de contact, et, dans ce cas, comme dans le précédent, la veine ne présente ni épontes discernables, ni mur ou toit bien délimité. III. — Le troisième type, voisin de celui que nous venons d'étudier, montre la veine suivant seulement l'une des parois du dyke, qui est souvent fort large. Parfois elle traverse le dyke obliquement en quelque place et se continue de l'autre côté de ce dernier. Au point de passage de la veine, d'un côté du dyke à l'autre côté, l'on a ordinairement des éperons. Ceux-ci sont souvent caractérisés par un enrichissement du minerai. Parfois une veine, avec une direction indépendante, traverse obliquement un dyke. Dans ce cas, il y a ordinairement un élargissement marqué et fréquemment un enrichissement de la colonne de minerai au point de rencontre de la veine et du dyke. Un autre cas de ce type de veine est lorsqu'un dyke plus récent coupe un dyke plus ancien et que la minérali-