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NOTE SUR LE. DISTRICT CUPRIFÈRE DE WALLAROO
à exécuter, abatage ou percement, est décrit dans des affiches apposées en divers points de la concession, et même dans des avis insérés dans les journaux locaux; les ouvriers descendent dans la mine pour se rendre compte et font leur offre par lettre ; à la fin du délai fixé, la Compagnie fait connaître par d'autres affiches le groupe avec lequel elle a traité, sans toutefois indiquer les conditions. Ainsi donc les ouvriers ne sont pas exclusivement attachés à une Société déterminée ; un certain nombre d'entre eux peuvent passer sans formalité aucune d'une exploitation à une autre selon les circonstances et leurs préférences. Il faut dire, il est vrai, que la population du district est à peu près uniquement minière, très stable, très attachée au sol, qu'elle cultive en jardinets autour des maisons, construites du reste sur les concessions de mines, et enfin assez peu considérable, 1.200 travailleurs peutêtre au total. Chacun est donc connu, presque posé, établi. En outre, une seule Société possède la quasi-totalité du gisement et occupe d'une façon normale un millier d'hommes. Le libre choix des mineurs est donc, en fait, un peu illusoire. Mais, qu'il soit reconnu, est déjà intéressant. C'est probablement un usage de Cornouailles, d'où est venue toute cette population, très conservatrice, très attachée à ses coutumes anciennes, farouchement hostile à toute innovation. Il a fallu résister à une grève, importer des ouvriers de Victoria, déployer une très grande énergie, pour faire accepter le système de primes à l'avancement au lieu du système à la tâche, mal adapté à certains travaux. Les salaires sont élevés : la journée normale d'un mineur en régie est de huit heures et se paie 8 fr. 75. C'est aussi le salaire des ouvriers exercés de la surface : forgerons, mécaniciens, charpentiers, etc. Les manœuvres gagnent 6 fr. 25, les jeunes gens 5 francs. A la tâche, les mineurs arrivent souvent à 10, 12 et 15 francs.
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Un mode de travail assez répandu est celui des « tributers ». On nomme ainsi de petits entrepreneurs de mine, association de quelques ouvriers, à qui on abandonne nn quartier ou une portion de quartier, les y laissant travailler à leur guise, rechercher et enlever le minerai où et comme il leur plaît. Sur ce qu'ils produisent, la Compagnie prélève un tant p. 100, et elle achète le reste au cours du jour. Ce système n'est naturellement applicable que dans les parties de la mine déjà dépilées, afin de glaner ce qui a pu échapper à l'exploitation régulière, ou encore dans celles dont la minéralisation est irrégulière, trop disséminée pour que des chantiers normaux y puissent être installés. L'existence de dépôts de minerai dans les épontes des filons favorise beaucoup ce mode de travail . Traitement du minerai. — Le minerai de Moonta, siliceux, pur, et d'assez basse teneur en cuivre, aux environs de 4,5 p. 100, est soumis à la sortie de la mine à un triage soigné avec scheidage qui produit en fin de compte trois catégories : le stérile, à rejeter; le bon à fondre, ou à vendre, d'une teneur de 16 à 20 p. 100 ; le moyen, à passer à la préparation mécanique. On peut estimer à 20 p. 100 la proportion de stérile rejeté, de 3 à 5 p. 100 celle du bon à fondre, et à un peu plus de 75 p. 100 par conséquent la quantité à traiter par les appareils d'enrichissement. Ces appareils comprennent des concasseurs à mâchoires, des cylindres broyeurs, des cribles filtrants continus pour les sables et les grenailles, des « round-buddles » et des tables Wilfley pour les sables fins. Les concentrés obtenus ont une teneur de 15 à 17 p. 100 de cuivre. Pour en avoir 1 tonne, il faut de 5 à 6 tonnes de minerai. Le rendement de l'opération est estimé à w p. 100 environ. Il ne peut être qu'estimé, parce qu'il Tome VII, 1905.
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