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COMMISSION
DU
RAPPORT SUR
GRISOU
sible qu'en raison de l'abaissement de température produit par la détente de l'oxygène, la température du mélange pût être maintenue aux environs de 25". Quant à la teneur de l'air en acide carbonique, dont la connaissance était intéressante, un essai sommaire, fait en prélevant avec une seringue de l'air dans le tuyau d'amenée de l'air régénéré et le faisant passer dans de l'eau de chaux, a donné un résultat négatif; mais un pareil essai est tout à fait insuffisant. En fait, des essais faits en Allemagne sur un appareil analogue, celui de la Sauerstoff-Fabrik, ont donné des teneurs en acide carbonique de l'air régénéré comprises entre 3 et 4 p. 100, chiffrés admissibles. A ces deux points de vue d'ailleurs, l'expérience seule, dans les conditions mêmes de la pratique, permettra de se prononcer en connaissance de cause. Enfin, de l'avis des officiers et sous-officiers du corps des pompiers qui ont depuis plusieurs mois cet appareil en essai, il résulte qu'il a toujours fonctionné à leur entière satisfaction, sans donner lieu à aucun accident, et que les hofnmes qui s'en servent ont toute confiance en lui, ce qui est un point important.
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Conclusion. — Malgré que ces résultats n'aient pas toute la précision que j'aurais désiré pouvoir leur donner, il résulte de ce qui précède que l'appareil GuglielminettiDrager est un appareil bien, étudié et qui présente de très sérieuses garanties au point de vue de la sécurité. Il présente le très grand avantage d'avoir une durée de fonctionnement considérable, qui atteint pratiquement une heure et demie (*) d'après les expériences faites par les sapeurs-pompiers, sans que réchauffement de l'air (*) Cette durée est d'ailleurs très variable suivant les circonstances et le travail exécuté ; l'expérience seule, dans les conditions de la pratique, peut permettre de la fixer avec quelque certitude pour cet appareil comme pour les autres d'ailleurs.
LAPPAREIL
GUGLIELMINETTI-DRAGER
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ou la teneur en acide carbonique augmentent au point de devenir une gêne pour la respiration, comme j'aurais été disposé à le craindre. Sa mise en marche est assez simple pour ne pas être une cause particulière de complication ou de danger. Par contre, il a l'inconvénient d'exiger l'emploi d'oxygène à haute pression, que l'on trouve, il est vrai, assez facilement aujourd'hui dans le commerce au prix de 8 francs le mètre cube. De même, il exige l'emploi de cartouches spéciales pour le régénérateur, qui coûtent chacune environ 5 francs, soit pour une marche de deux heures 10 francs. Ces cartouches sont livrées hermétiquement fermées et doivent être ouvertes au moment de l'emploi. 11 est essentiel qu'elles n'aient pas été altérées avant; on s'en rend compte simplement en agitant la cartouche. Quand la potasse n'a pas subi le contact de l'air, elle reste sèche et, comme elle est en grains, elle fait un bruit très net, qui ne se produit pas quand elle est devenue humide par le contact de l'air. Enfin le prix de l'appareil est assez élevé, de 300 à 400 francs, suivant quantités, avec le casque. Les bouteilles de rechange pour le renouvellement de la provision d'oxygène coûtent 30 francs l'une. Sous réserve de ces observations, qui n'ont d'ailleurs ■qu'une portée limitée, je suis d'avis que l'appareil Guglielminetti-Drager peut rendre de réels services dans tous les cas où il y a lieu de pénétrer dans les milieux irrespirables, notamment dans les cas d'incendies ou d'accidents de grisou. 4 avril 1605.