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CONDITION
DES OUVRIERS DES
MINES EN AUSTRALASIE*.
tions accessoires du chantier, tandis que la Compagnie assurait à forfait le sortage du minerai produit, moyennant 6 d. (0 fr. 625) par benne [cette somme était d'ailleursremise aux mineurs si leur salaire ressortait à moins de 2 £ (50 fr.) par semaine . Le minerai de chaque équipe était mis à part pour être traité séparément aux frais des ouvriers, et ceux-ci recevaient la pleine valeur de l'or extrait jusqu'à concurrence de 2 £ (50 fr.)par homme et par semaine ; au-dessus de ce chiffre, il y avait partage entre la Compagnie et les ouvriers d'après un tarif progressif tel que, pour une valeur de minerai de 3 £ (75 fr.) par ouvrier et par semaine il en revenait à la Compagnie 5 p. 100, pour une valeur de 4 £ (100 fr.) 10 p. 100, pour une valeur de 5 £ (125 fr.) 15 p. 100, etc., et pour une valeur de 20 £ (500 fr.) ou au-dessus 50 p. 100. Dans ces conditions, pendant une période de quinze mois, 11 avait été produit pour 7.118 £ (177.950 fr.) d'or, sur quoi une somme de 5.1)51 £ ( 1 48.850 fr. ) était restée acquise aux hommes et une somme de 1.164 £ (27.910 fr.), soit 16,3 p. 100, était revenue à la Compagnie ; celle-ci avait d'ailleurs eu à payer une série de frais généraux, tels que l'épuisement, l'entretien général, la direction, les impôts et contributions, sans parler du sortage remboursé à forfait par les ouvriers, comme je l'ai dit, mais seulement lorsque leur gain ressortait à plus de 2 £ (SCl fr.) par semaine. Il faut noter que, de cette somme de 2 £ par semaine et par homme, il y a ii déduire les frais de traitement du minerai, les dépenses d'outils, d'explosifs, de bois s'il y a lieu à boisage, etc., ce qui ramène le gain net du mineur à un chiffre notablement inférieur à 8 francs par jour, chiffre bien faible pour le pays ; et les 2 £ par semaine ne sont pas toujours atteintes ! Le propriétaire de la mine, au contraire, expose relativement peu de dépenses et peut réaliser des bénéfices d'une
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certaine importance lorsque quelques-uns des chantiers se trouvent momentanément dans une zone riche. Quoique peu avantageux dans l'ensemble aux ouvriers, ce système permet souvent de leur donner du travail là où les propriétaires ne croient plus pouvoir exploiter à leur compte, et où ils seraient prêts à fermer leurs mines ; d'autre part, il offre aux ouvriers l'aléa, dont ils sont toujours friands, d'un bon gain à réaliser s'ils tombent sur quelque « bonanza ». Aussi ne paraît-il pas soulever de protestations de la part des ouvriers dans les districts où l'on y a recours, témoin la procédure du différend des mineurs d'Hauraki (qui comprennent les ouvriers de Thames) où il n'est pas question du système du « tribut ». Dans l'État de Victoria, il est même formellement prévu par la loi (art. 158 et suiv. de la loi sur les mines du 27 septembre 1897), qui impose la communication à l'administration des contrats d'amodiation et qui tixe quelques règles très générales auxquelles ils doivent satisfaire. § VI.
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SALAIRES OBTENUS GRÂCE AUX DIFFÉRENTS MODES DE
TRAVAIL.
Les résultats auxquels conduisent, au point de vue des salaires effectivement gagnés, les différents systèmes de rémunération que je viens de passer en revue, sont difficiles à préciser : suivant que l'on interroge, comme je l'ai fait, patrons ou ouvriers, les chiffres que l'on recueille sont assez notablement différents; il est vraisemblable qu'en s'en tenant à une moyenne entre les affirmations des deux parties, on doit être assez près de la vérité. Les quelques indications qui suivent permettront de se faire une idée des limites, en somme fort élevées comparativement à ce qui a lieu dans nos mines, entre lesquelles varient ces salaires nets. Tout d'abord, pour ne pas passer sous silence une