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CONDITION DES OUVRIERS DES MINES EN AUSTRALASIE
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CONDITION DES OUVRIERS DES MINES EN AUSTRALASIE
vaillent jour et nuit à trois postes ; les ouvriers y font donc 8 heures de présence par jour, ce qui équivaut à peu près à 8 heures de travail effectif, car il n'y a pas d'arrêt pour le repas, et chaque ouvrier doit manger sur le pouce pendant qu'un camarade assure momentanément son service.
Travail du samedi, du dimanche et des jours de fête. — Ce qui précède concerne la durée du travail pendant les jours ouvrables, c'est-à-dire non pas pendant 6 jours comme chez nous, mais seulement pendant les 5 premiers jours de la semaine, le samedi étant considéré dans toute l'Australasie, suivant la coutume anglaise, comme un demi-jour de fête. Aussi n'est-il pas de mine où le travail ait lieu le samedi comme les autres jours : tantôt il est écourté, tantôt il est supprimé un samedi sur deux. C'est la seconde de ces solutions qui est adoptée pour les charbonnages : dans le bassin de Westport, les mines chôment complètement chaque samedi de paye, c'est-à-diro tous les 15 jours, et c'est là une des stipulations des sentences arbitrales qui règlent les conditions du travail. A Kaïtangata, où l'on marche à deux postes, le même résultat est obtenu par le chômage chaque samedi du poste du soir, sous réserve d'un léger tempérament motivé par ce fait que, faute de débouchés suffisants pour son charbon, la mine chôme souvent par force dans la semaine. On s'attendrait, dans ces conditions, à voir le chômage du samedi soir limité au seul cas où il n'y aurait pas eu de chômage imposé dans la semaine ; mais il faut croire que les ouvriers mineurs de la Nouvelle-Zélande ne jugent pas indispensable de travailler plus de 3 jours et demi dans la semaine, puisque l'arrangement du 13 février 1902, que j'ai déjà cité plusieurs fois, prévoit que « le poste du soir sera supprimé chaque samedi si
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« l'on a travaillé à deux postes pendant les 3 jours précé« dents de la semaine » . Au contraire, dans les mines d'or, où l'on trouve sans doute plus facile de faire des postes écourtés, l'usage constant est de réduire (généralement de 2 heures) la durée des postes du samedi et souvent aussi de celui de la nuit du dimanche au lundi. C'est ce que prescrit, par exemple, la sentence de Reefton du 20 janvier 1900 : « Le poste de jour du samedi aura lieu de 8 heures du « matin à 2 heures de l'après-midi et le poste de l'après« midi de 2 heures à 8 heures du soir » ; d'autre part, la mine est fermée depuis le samedi à 8 heures du soir jusqu'au lundi à 1 heure du matin. La sentence d'Hauraki limite de même à 46 heures la semaine de travaildes ouvriers des postes du matin et de l'après-midi et à 47 heures celle des ouvriers du poste de nuit (*) ; de la sorte les deux postes du matin et de l'après-midi du samedi ne durent que 6 heures (8 heures du matin à 2 heures de l'après-midi et 2 heures à 8 heures du soir), et celui delà nuit du dimanche au lundi ne commence qu'à 1 heure du matin pour se terminer à 8 heures. Pour les ouvriers des usines de traitement, le travail se poursuit le samedi comme les autres jours de la semaine, d'autant plus que souvent il n'est même pas interrompu le dimanche ; aussi est-ce en vain que l'Union des mineurs de Thames avait demandé à la Cour d'arbitrage de fixer a 46 et 47 heures par semaine, suivant le poste, tout comme pour les travaux du fond, la durée du travail dans les usines de traitement ; en rendant sa sentence (sentence que j'ai désignée plusieurs fois ci-dessus sous le nom de sentence d'Hauraki), la Cour a déclaré une telle prétention abusive, en ce sens que les ouvriers des usines de traitement (*) Les ouvriers changent de poste chaque semaine en vertu d'un roulement régulier.