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CONDITION
DES
OUVRIERS
DES
MINES EN
AUSTRALASIE
sur la police des mines de houille limite à 8 heures, comptées du jour au jour, la journée de tous les ouvriers occupés intérieurement. A Victoria, dès 1883, la loi sur les mines faisait de même défense, sauf en cas d'urgence, d'occuper aucun ouvrier dans les travaux souterrains pendant plus de 8 heures consécutives depuis le moment de la descente jusqu'à celui oh il est relevé de son travail. Aujourd'hui il en est encore de même, puisque l'article 132 de la dernière loi (du 27 septembre 1897) amendant les lois sur les mines prescrit que « personne ne peut être em« ployé au fond dans aucune mine pendant plus de 8 heures i « consécutives ni pendant plus de 48heures par semaine, « sauf en cas de nécessité absolue », et ajoute que « une « personne est, de par la présente loi, déclarée être emo ployée au fond au service du propriétaire d'une mine « depuis le moment où elle commence à y descendre « jusqu'au moment où elle est relevée de son travail par « le propriétaire ou par l'agent de celui-ci, et où elle com« mence à remonter au jour ». C'est là une disposition plus favorable encore en fait à l'ouvrier que celle de la loi néo-zélandaise, puisque, dans les 8 heures, sont comprises, d'une part la durée du repos usuel, qui atteint au moins une demi-heure, et d'autre part celle de l'un des trajets, soit à peu près un quart d'heure en moyenne, ce qui réduit la durée de la présence au chantier à 7 heures un quart. Ces dispositions ne s'appliquent d'ailleurs qu'aux travaux souterrains, et, en fait, presque uniquement à des mines d'or. Les usines de traitement qui y sont annexées ne sont pas visées par la loi; on y travaille toujours par postes de huit heures, tout comme en Nouvelle-Zélande. Dans les autres mines du continent australien, c'est soit l'usage tel qu'ont su l'imposer les Unions, soit, depuis peu de temps, l'arbitrage obligatoire, qui fixent la durée de la journée à huit heures au maximum.
CONDITION DES OUVRIERS DES MINES EN AUSTRALASIE
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Si nous examinons d'abord ce qui se passe dans les houillères et en particulier dans celles de la NouvelleGalles du Sud, nous y voyons la journée de 8 heures accordée seulement aux piqueurs qui constituent, je le rappelle, la grande majorité des ouvriers du fond, tandis que leurs auxiliaires, rouleurs, freinteurs, etc., sont astreints, sinon à plus de 8 heures de travail effectif, du moins à plus de 8 heures de présence au fond. L'organisation actuelle, qui se retrouve aussi bien dans le bassin de Wollongong que dans celui de Noweastle, est un reste de l'organisation antérieure aux grandes grèves de la période de 1888-1890, où la journée des piqueurs était de 10 heures de présence et où l'extraction se répartissait sensiblement sur toute cette durée. Lorsque la journée fut réduite à 8 heures, à la demande de piqueurs qui avaient la haute main sur les Unions de mineurs et qui avaient seuls mené les grèves, on voulut, autant dans l'intérêt des patrons que dans celui des piqueurs payés suivant leur production, éviter qu'il n'en résulte une diminution de la puissance de production desmines, limitée par l'extraction dont les puits étaient susceptibles en un temps donné. C'est dans ce but qu'on adopta la combinaison suivante : des deux piqueurs qui travaillent ensemble à chaque chantier d'abatage, l'un arriverait au chantier à 6 heures du matin et le quitterait à 2 heures de l'après-midi, tandis (pie le second, descendant à 8 heures, ne remonterait qu'à 4 heures. Les piqueurs passent ainsi chacun 8 heures au chantier, coupées d'ailleurs par les deux repas habituels en pays anglais, si bien que, de l'aveu même des ouvriers, ils ne fournissent guère plus de 7 heures de travail pic en main. Cette organisation permet cependant à l'abatage de commencer peu après 6 heures du matin et de se prolonger jusque vers 4 heures de l'après-midi; aussi le roulage et l'extraction peuvent-ils avoir lieu d'une ma-