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GISEMENTS STANNIFÈRES AU LAOS FRANÇAIS
GISEMENTS STANNIFÈRES AU LAOS FRANÇAIS
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ment ils ne peuvent être observés qu'en des points isolés et sur de très faibles longueurs.
observations faites sur le gisement de Poun-Tiou sont valables pour tous.
Gisements stannifères. — En quelques endroits do la vallée, sur les pentes des premières collines, se trouvent d'importants dépôts de limonite, parfois très manganésifère, qui font manifestement partie de la formation des grès. Le peroxyde de fer mis à part, leur constitution est en effet silico-argileuse avec prédominance marquée de la silice et mélange confus des parties gréseuses et des parties argileuses; mais on y voit assez fréquemment des filets et comme des trames de quartz, ce qu'on n'observe pas dans les grès. De pareils dépôts peuvent être le résultat de la même sédimentation qui a donné les grès marneux, mais qui s'effectuait à ce moment particulier au sein d'eaux saturées de silice et de composés
Gisement de Poun-Tiou. — Le lambeau de Poun-Tiou forme une colline d'environ 80 mètres de hauteur, avec des pentes de 18° en moyenne, s'appuyant à l'Ouest contre les grès et sur les flancs Sud et Est de laquelle la limonite s'étale largement à la vue. Le flanc Nord, qui semble résulter d'une coupure, est recouvert presque en entier de débris gréseux. Les agents atmosphériques ont pu exercer à l'aise leur activité sur ces vastes affleurements. Us en ont décomposé facilement les parties perméables et tendres en terres sablonneuses, mais les zones siliceuses et dures leur ont résisté; de sorte que la limonite, jusqu'à une profondeur très inégale, variant selon les points considérés de quelques centimètres à 2 à 3 mètres, ou même davantage, se trouve à l'état de sables plus ou moins argileux mêlés de cailloux et de morceaux de toutes grosseurs. Çà et là, de ce manteau terreux, surgissent des blocs plus considérables, les uns bien en place, peu à peu isolés par la disparition progressive des parties moins ■dures qui les entouraient, les autres, de beaucoup les plus nombreux, provenant selon toute apparence de l'écroulement de la crête élevée que devait former originairement la couche. Il est tout à fait à présumer que cette constitution du gisement à la surface est aussi celle des parties profondes, car les agents de décomposition ont pu faire sentir leur action toujours plus avant, à mesure que se transformaient en sables les parties tendres et perméables. La limonite, loin de former en profondeur une masse solide et continue, est donc sans doute découpée en blocs isolés, plus ou moins volumineux, séparés les uns des autres par des («aînées irrégulieres de minerai sablonneux.
métalliques. La couche ainsi produite se trouvait tout à fait vers le sommet de l'assise. A la formation de la vallée, elle a été mise bien à découvert sur les premières pentes; elle a par suite eu beaucoup à souffrir des érosions, et il n'en subsiste plus aujourd'hui que des lambeaux isolés. Ce sont ces lambeaux qui constituent les gisements stannifères, de l'oxyde d'étain étant répandu dans la limonite à l'état de fine division. On en connaît quatre, tous sur des collines de la rive droite et voisins du Nam-Patène. Il peut se faire qu'il y en ait d'autres. Sur la rive gauche,, la limonite apparaît en deux points, également au voisinage de la rivière, mais dans le thalweg, et non sur des pentes, par suite sans doute de la dyssymétrie du synclinal et des sinuosités de la vallée. De tous ces gisements, le seul, qui soit actuellement assez bien reconnu est situé un peu en amont du village de Poun-Tiou. Les autres ayant exactement les mêmes apparences extérieures, il est permis de croire que les